De nombreuses équipes qui composent les plateformes téléphoniques d’urgence que les sans-abri peuvent appeler en composant le 115 font savoir leur mécontentement face à la pénurie de places d’hébergement.
Lundi, c’est la trentaine de membre du « 115 toulousain » qui a cessé le travail symboliquement durant deux heures afin de protester devant le manque de moyens, affirmant que 95 % des appels se soldent par un refus d’hébergement, fautes de places, en Haute-Garonne.
Les antennes locales (composées de travailleurs sociaux, souvent salariés par des associations agréées, financés par les préfectures) refusent également du monde en Haute-Savoie, dans l’Isère, le Rhône, le Nord, la Gironde, la Charente et la Saône-et-Loire.
Selon l’Insee, près de 112 000 personnes (dont 31 000 enfants) ont un logement précaire voire pas de logement du tout : une hausse de 44 % en 11 ans, d’après la fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale.
Retraités démunis, travailleurs précaires et chômeurs Français jetés à la rue par l’absence de politique sociale du gouvernement face aux ravages de la crise, familles roms et immigrés clandestins composent la masse de ces personnes en attente d’un logement.