Laurent Solly, ce technocrate passé de l’Intérieur à TF1 (pour y assurer la défense des intérêts du nouveau président Sarkozy en 2007) et de TF1 à Facebook France (en 2012), assure à la paire socialo-sioniste Demorand-Bensaïd que sa plateforme n’a pas diffusé les vidéos de Benji-la-branlette. Ce sont plus de « 30 millions de contenus à caractère sexuel », dit-il, qui ont été bloqués par l’IA et les modérateurs (humains) sur son réseau social sur les 9 premiers mois de 2019. Pour info, les modos de Facebook (monde) seraient 35 000 et travailleraient pour l’Europe en Espagne (où le chômage des jeunes frise les 35 %) et en Irlande (le champion européen de la défiscalisation avec le Portugal).
Cette simple carte permet aux multinationales de faire travailler les jeunes Européens au meilleur coût. Mais revenons au sarkozyste Solly, qui cumule des talents en sécurité intérieure, média mainstream et réseau social. Il a le profil idéal pour appliquer la nouvelle censure qui touche les réseaux sociaux. Car ne nous méprenons pas, ce qui compte, ce n’est pas de virer les contenus de cul, mais bien de nettoyer la prétendue « haine » qui sévit sur Facebook ou Instagram (le réseau social a été racheté par Facebook un milliard en 2012).
Pour d’autres, cette fameuse « haine », cet élément de langage que les agents et serviteurs du CRIF ont dans la bouche et qui se transmet au pouvoir visible (voir la loi Avia, qui est évidemment une loi CRIF), s’appelle liberté d’expression. On voit bien que Facebook, qui regroupe 1,65 milliard d’utilisateurs actifs chaque jour, est une magnifique machine à formater les esprits. Que le sexe n’y soit pas omniprésent, soit, ce n’est pas un mal de lutter contre la pornocratisation de la société. Mais y nettoyer ou réduire la liberté d’expression sur commandements du pouvoir profond, ça pose un autre problème : la multinationale, en position dominante, peut être assimilée à un service public – nous reviendrons sur ce point de droit – et, en ce sens, elle ne peut pas faire de discrimination en matière de pensée, surtout si cette pensée n’est pas insultante ou diffamatoire.
Par exemple, dire que la politique de colonisation israélienne en Palestine est hors-la-loi ou meurtrière peut vous valoir une remontrance ou une accusation d’antisionisme, donc d’antisémitisme. Et un blocage provisoire ou définitif sur Facebook. La preuve, les comptes antisionistes sont tous fermés les uns après les autres, malgré leur côté sérieux, informé, rationnel. On ne parle pas des trolls qui justement sont payés pour pourrir une cause, et qui viennent souvent, sinon toujours, du camp d’en face...
Laurent Solly se lave donc les mains du GriveauxGate, et il a à la fois raison et tort : c’est sur Facebook que le feu a pris, à partir d’un compte de Gilets jaunes (d’ailleurs énormément de comptes de GJ ont été fermés, soit dit en passant, parce qu’ils déplaisaient au pouvoir), et les vidéos du Griveaux en action n’ont pas été diffusées directement, mais sous forme de lien. Il suffisait de cliquer. Sur Twitter, le feu a pris encore plus vite, et il est quasiment impossible à éteindre. On ne voit donc pas la responsabilité d’un Solly dans cette affaire, sauf si les modérateurs humains, qui ont vu le lien, qui ont cliqué dessus, ont eu ordre de ne pas y toucher... Cela ferait de lui un complice dans le grand complot anti-Griveaux, mais les sexo-terroristes n’avaient pas besoin de ça.
Bref, Alexandra Bensaïd essaye de mettre de la morale là où il n’y en a pas, et surtout, elle tente de moraliser une vie politique qui ne l’est pas, ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Comme dirait l’ancien patron de Libé, Griveaux est « un con » :
Quand Serge July s’exprime sur Griveaux :
« Griveaux est un con »
« Le mec qui est ministre qui fait ça c’est un con »
« C’est pas mon truc de me branler devant une caméra et d’envoyer ça à tout le monde » pic.twitter.com/Zxv323loVl
— ❗️❗️ (@EnModeMacaron) February 15, 2020
Et c’est Le Canard enchaîné, une fois n’est pas coutume, qui nous a fait rire :
Pauvre Alexandra Bensaïd, qui essaye de sauver un Système qui pourrit par la tête (relire Mao), et qui cherche des coupables alors que le Système est intrinsèquement pourri...
Ceux qui aujourd’hui incriminent les réseaux sociaux sont ceux qui il y a un siècle pensaient que le téléphone allait tomber aux mains des méchants qui s’en serviraient pour faire le mal... Un outil est un outil, ce n’est pas l’outil qui fait le mal, le mal précède l’outil ! On voit que la radio a peur de subir le sort de la télé, qui est en train de se faire vider les entrailles mètre après mètre par l’Internet.
La vraie question à poser à Solly n’est pas celle sur la viralité des contenus coquins, mais bien sur la censure incroyable qui frappe ceux qui ne pensent pas droit. Las, la Bensaïd ne peut pas le voir, puisqu’elle est dans le camp de Solly, le camp des censeurs, tout en croyant être opposante parce que de gauche... Les deux sont dans le même Système et la radio, qui ne donne pas la parole à l’opposition profonde, subira le même sort que la télé. Justice immanente !
À 3’52, à ce sujet, Solly nous fait bien rire :
« D’ailleurs, je vais vous donner un exemple. Que se passe-t-il dans les régimes autoritaires, ou parfois dictatoriaux, quelle est la première mesure ? On bloque Internet, on bloque les réseaux sociaux, en Iran il y a quelques semaines. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas de responsabilités, que nous ne devons pas faire face à des contenus, à des pratiques qui n’ont aucune place sur nos plateformes. »
- Alexandra Bensaïd, ce mélange de Michel Rocard et d’Isabelle Balkany
Bensaïd, qui n’a que la répression à la bouche, comme ce pauvre Tristan Mendès, lui parle alors de la loi Avia-CRIF qui propose de fermer un compte en 24 heures en cas de contenu haineux. Voici la réponse, très claire, de Solly à 4’57 :
« Sur les contenus de haine, nous travaillons avec les autorités françaises, nous avons travaillé avec le Parlement, nous avons travaillé avec la député Avia pour avoir le meilleur dispositif. »
Facebook sera donc le bras armé de la nouvelle censure politique. Et pour cela, la firme de Zuckerberg, probablement créée par une unité de renseignement (et pas par cet étudiant), dispose d’une armée de 35 000 fantassins de la découpe, des traqueurs de haine, de mal-pensance.
Un documentaire récent montre dans quelles conditions les fameux modérateurs de Facebook travaillent. Écoutez-les bien, ce sont eux qui, pour survivre dans le monde néolibéral, protègent 24/24 la pensée unique du pouvoir profond et détruisent toute pensée qui a le malheur de dévier de la ligne officielle.
Un magnifique coup de pute
Il est certain que l’affaire Griveaux n’aurait pas pu sortir il y a vingt-cinq ans puisque le Net n’existait pas vraiment chez nous ou s’il existait, les vidéos n’y étaient pas encore prépondérantes. En 1998, il n’y avait pas YouTube (né le 14 février 2005), pas Facebook (février 2004), et trois images de cul se couraient après.
Vingt ans plus tard, les contenus personnels envoyés par mobile peuvent se retrouver sur la Toile, il faut être con pour ne pas le savoir. Ainsi, des amateurs qui tournent dans les films de cul se retrouvent placardés dans des bureaux ou dans les smartphones de leurs collègues. Ils se lamentent car leur vie privée explose aux yeux de tous.
Nous vivons dans une société ultraconnectée de surveillance, de délation, d’échanges rapides en quasi-direct. C’est une notion à intégrer. Ceux qui font de la politique doivent faire doublement attention. Ceci étant dit, le chantage sexuel existe depuis des lustres, bien avant l’Internet : l’affaire Griveaux aurait fait il y a 30 ans les gorges chaudes du milieu médiatico-politique, il y aurait eu quelques fuites avec des mots choisis, et le grand public n’y aurait pas eu accès. Mais le dossier Griveaux aurait été utilisé par le ministre de l’Intérieur ou un flic Cabaret, à n’en point douter ! Griveaux serait resté en poste, et il aurait obéi à ceux qui l’auraient tenu, à l’image d’un Philippe Val et ses casseroles à Charlie Hebdo. Cela aurait été pire pour Griveaux.
- Alxandra de Taddeo m’a tuer
Aujourd’hui, toute la France se marre parce que ce type, qui était si méprisant envers les Gilets jaunes, s’est fait rouler dans la farine par une belle brune. Nous dirons que le rire, qui était autrefois réservé à une élite, s’est démocratisé. Les réseaux sociaux ont surtout démocratisé l’information, et c’est ce qui emmerde les Bensaïd et les Griveaux. Pourvu que ça dure !
Pour terminer sur Solly, il est à la tête d’une machine qui ne pourra pas être « tenue » longtemps encore, malgré ses esclaves du clic. On prédit avec 5 % d’erreur que sur les réseaux sociaux, tout va lâcher, et tout va se lâcher.
Cadeau : les grandes citations de Benji-la-branlette