Ce vendredi 30 mars 2018, j’étais l’invité d’Henri Dubost sur Radio Courtoisie, pour mon livre Du yahvisme au sionisme. Le contact préliminaire a été très cordial. Dubost a lu mon livre et l’a apprécié. Mais voilà que, quelques jours avant l’émission, il m’annonce la présence à ses côtés d’un homme qui, m’assure-t-il, a passé huit ans à étudier le Talmud. Il ne m’a pas dit que c’était pour me clouer au pilori. Mais j’aurais dû m’en douter : que peut faire d’autre un talmudiste un Vendredi Saint ?
En exploitant uniquement des points de détail de mon livre, et sans jamais me questionner sur mes thèses centrales concernant le judaïsme ou le sionisme, Paul Ligent a voulu :
1. me faire passer pour un antisémite rabique : parce que j’ai écrit : « "Les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient placé leur confiance en House”, écrit l’un des biographes de ce dernier » (la seule mention du nom Rockefeller dans mon livre), il m’accuse d’ « amalgame ». J’aurais selon lui insinué que Rockefeller était juif, un symptôme bien connu du délire judéo-complotiste.
2. me dénoncer comme conspirationniste « pas Charlie » en me demandant d’expliciter mes doutes sur l’affaire Charlie Hebdo (une seule phrase dans tout mon livre). Lui, j’ai cru comprendre, est impeccablement Charlie.
3. me pousser hors la loi : au motif que je cite des contradictions dans les témoignages de Goebbels, il me met au défi de préciser quand Goebbels a cru à la « solution finale ».
4. m’épingler comme hérétique : en me demandant d’expliquer ce que je veux dire par « L’Ancien Testament est le Cheval de Troie du yahvisme dans le christianisme », je devine qu’il voulait démontrer que je suis « marcionniste ». En me demandant d’illustrer mon jugement sur la « matérialisation du christianisme », il voulait, sans doute, exposer au grand jour mon « gnosticisme ». Il se trouve que ces étiquettes me sont totalement indifférentes.
Je me suis bien amusé. J’ai perdu quelques illusions de plus, ce qui est toujours une bonne chose. Et j’ai eu la confirmation de que je soupçonnais depuis longtemps : l’abus de Talmud rend bête et méchant.
J’étais satisfait d’avoir pu exprimer à l’antenne mon soutien pour Soral, E&R et KontreKulture. Mais ce passage a été coupé dans la rediffusion du soir et dans l’enregistrement en podcast. C’est la preuve que le nom de Soral est encore interdit à Radio Courtoisie. Pourtant, lorsque Dubost m’avait fait part de sa nervosité à ce sujet par un dernier mail la veille de l’interview, je lui avais répondu :
Je partage vos inquiétudes tous les jours, en publiant sur le site d’Alain Soral. Mais mon livre lui-même est publié par sa maison d’édition, et je suis un auteur soralien qui souhaite pouvoir s’assumer comme tel. J’espère donc que vous m’autoriserez à le signaler, sans trop m’étendre. Le combat de Soral est politique, contre un pouvoir que tout le monde voit, mais que tout le monde fait semblant de ne pas voir, par lâcheté. C’est pourquoi Soral a tout mon soutien. L’accusation d’antisémitisme dont il est l’objet est l’équivalent moderne de la lapidation : une exécution collective. Tout le monde est sommé de jeter sa pierre sur Soral, sous la menace d’être lapidé à son tour.