Chômage : 4 986 500 inscrits à Pôle Emploi.
Catégories A, B, C, D, E :
Chômage en juillet 2010 : 4 833 800 inscrits à Pôle Emploi.
Chômage en juin 2011 : 4 979 800 inscrits à Pôle Emploi.
Chômage en juillet 2011 : 4 986 500 inscrits à Pôle Emploi.
Variation sur un mois : augmentation de 6700 chômeurs.
Variation sur un an : augmentation de 152 700 chômeurs.
Comme on commence à le sentir et ce n’est qu’un début, le train a quitté la voie et le déraillement est total. Tout d’abord, le niveau élevé de l’activité du début 2011 s’est évanoui. Les répercussions de la forte hausse des prix du pétrole et des matières premières jouent à présent à plein conjuguées à la spéculation des marchés à terme qui s’est emballée. Les effets de l’austérité sévère dans laquelle tous les pays européens se sont engagés en même temps commencent à produire ses effets criminels à l’égard du plus grand nombre. Tandis que les entreprises, dont les marges sont encore très dégradées, tentent vainement de les rétablir en limitant les embauches.
Parallèlement, les mesures prises pour retarder le départ en retraite des seniors, encore accentuées par la réforme adoptée à l’automne dernier, entraînent une hausse significative du nombre de ceux qui sont présents sur le marché du travail. Le coup d’arrêt à la baisse du chômage de mai 2011 (+ 0,7 % du nombre de chômeurs de catégorie A) était donc le vrai signal du redémarrage du chômage de masse, chômage dont la nature en plus est d’être particulièrement long. Le nombre de ceux qui, sans être considérés comme chômeurs, n’effectuent que quelques heures de travail par mois ne cesse d’augmenter, traduisant une précarisation croissante de l’emploi. Le chômage des jeunes repart à la hausse traduisant leur découragement grandissant. Parallèlement, le chômage de longue durée et celui des seniors poursuivent leur montée ininterrompue, préfigurant des problèmes majeurs au cours des prochaines années. Enfin, pour les emplois aidés, qui restent le dernier outil de lutte contre l’exclusion des chômeurs de longue durée, on constate, malgré les discours mensongers du Gouvernement, un recul de leur nombre. L’instabilité des dispositifs et le stop and go auquel sont soumis les acteurs de l’insertion ruinent leurs efforts.
Déclaration de Christine Lagarde le 13 mai 2011 :
"Tous les clignotants sont au vert."
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