Dans le genre truand de la galère du concept, il y a l’inénarrable Yvan Attal. Invité sur Radio J chez le frotteur Haziza, qui se garde bien de le retenir, le cinéaste dévisse complètement sur Israël et la Palestine, avec une théorie bien à lui.

« Depuis 1948, je veux en revenir au génocide. Depuis 1948, les Palestiniens, ce peuple palestinien s’est construit en miroir de l’État d’Israël, et qu’ils ont voulu se réapproprier notre histoire, ils ont envie d’être nous !
Même notre Shoah, ils nous l’envient !
Ils veulent absolument un génocide, mais pourquoi ? Parce qu’ils pensent, ils pensent que le monde nous a donné Israël après la Shoah, donc après un vrai génocide. Donc ils se disent, on va émouvoir le monde en disant que nous aussi, on est victimes d’un génocide et on va nous donner des territoires. »

Les Palestiniens auraient donc choisi de se faire génocider par admiration pour Israël et dans le but d’obtenir un pays (qu’ils ont déjà, soit dit en passant, puisqu’ils sont sur leur terre) sur décision de l’ONU.

Yvan, emporté par son élan et sa potion magique, valide ainsi en creux que l’État hébreu a été créé de toutes pièces en 1948, sur décision anglo-américaine, et que les Palestiniens étaient bien chez eux avant cela.

Il y avait quelques juifs en Palestine depuis les propositions d’Herzl et les achats de terres des Rothschild, mais c’était des colonies résiduelles, qui ne vivaient pas forcément en conflit avec leurs voisins et hôtes palestiniens.

C’est ensuite, après l’afflux massif de réfugiés, que les choses se sont envenimées, notamment avec le terrorisme de l’Irgoun. Mais Youssef Hindi vous racontera ça mieux que nous.

Pour en revenir au duo Attal-Haziza, il est si caricatural qu’il ne mérite pas plus de commentaire. La folie ne peut pas s’analyser, et ce cas d’inversion accusatoire serait bénin s’il n’était permanent, décomplexé et transformé en politique.

Il n’y a plus chez les israélistes que le mensonge, énorme, pour supporter ce qu’ils font au peuple palestinien. On espère qu’Yvan Attal sera invité à témoigner au Nuremberg qui se profile. Il aura tout loisir d’y développer sa défense devant l’accusation d’apologie de crimes contre l’humanité.

Comprendre le conflit israélo-palestinien