Certains ont peur du clash, comme Clémentine Autain. Cela signifie qu’ils ne veulent pas fâcher la dominance. D’autres ont compris tout l’intérêt du clash, c’est-à-dire du conflit haut/bas. Dieudonné montre l’exemple depuis 15 ans : on lui a demandé de s’excuser, de renoncer au clash, à la dénonciation des injustices venues de l’élite, lui a répondu en doublant la dose, ce que font tous les grands joueurs de poker, d’échec ou de foot.
Tu es dominé ? Tout le monde veut ta peau ? Tu prends les coups, tu prépares ta contre-attaque et au moment où l’adversaire qui se croit supérieur pense avoir gagné, tu lui envoies un contre mortel. C’est la technique du chevalier face au dragon, dragon qui a toujours une faille : la vanité, ou l’assurance d’être le meilleur, d’incarner le Bien.
C’est ce qui arrive actuellement au lobby sioniste qui croit être le Bien et qui se retrouve coincé de partout (en vérité il est Mal). Tous ceux qui le suivent se gamellent, tandis que ceux qui s’y opposent gagnent en popularité. Et même si le lobby sioniste tente de faire croire que s’opposer à lui est une preuve d’antisémitisme ou de nazisme, le truc prend de moins en moins, et c’est heureux.
C'est quand Hanouna commence à donner des leçons de journalisme que tu sens que la fin de la civilisation est proche.
— Sale Con (@Sale_Con) 7 décembre 2015
Je crois que y a Cyril Hanouna qui est un peu vénère sur @Sale_Con #JeSuisSaleCon pic.twitter.com/BYoPqiqFBL
— nul. (@InsafOo) 7 décembre 2015
On remarque que Barré a appliqué la méthode Dieudonné – une méthode de judoka – aux forces du Bien. Parti de France Inter et Canal+ où il avait pourtant micro ouvert, le Breton – tiens, encore un – a claqué la porte et augmenté son niveau d’insoumission. À force de clashs, il s’est éloigné du Système tout en capitalisant sur la posture du justicier. Le truc fonctionne : si le Système répond, et répond avec agressivité à travers ses multiples agents (BHL, Cohn-Bendit, les journalistes abrutis, le CRIF, les hommes politiques soumis), il passe pour le Mal et perd son statut de Bien.
Application avec la dernière salve du Barré qui a accepté une interview dans le JDD pour défourailler sur les journalistes. Une méthode payante, celle que Mélenchon a adoptée en 2016-2017 et qui l’a porté à près de 20% des voix au premier tour de la présidentielle.
Barré a des têtes de Turc, par exemple Pascal Praud, le journaliste en charge de l’émission de débats sionistes L’Heure des pros sur CNews. Ses vannes anti-Praud sont terribles, mais comme Praud ne fait pas partie de la Communauté antinationale, d’après nous ça passe. Voyons ça :
Là on s’est trompés, c’est un Barré mais pas le bon, pas Pierre-Emmanuel. Merde, y a rien sur Mélenchon et Barré sur le Net ? Oh, le stagiaire, on te cause ! Bon, on va faire sans. Mais on sait que Barré est proche de Mélenchon politiquement et qu’ils utilisent les mêmes techniques : attaque contre le Système et ses agents, particulièrement les journalistes, et particulièrement Pascal Praud.
Si vous n’arrivez pas à lire la capture de la page du JDD, en voici un résumé par programme-tv.net :
« Cet entretien pour Le JDD, Pierre-Emmanuel Barré, en pleine promo pour son one-man show Nouveau spectacle, y répond par e-mail. Par manque de temps ? Non : selon l’humoriste, c’est pour filtrer certaines "réponses qu’on trouvait drôle sur le moment" et qui ne le sont pas vraiment, avec le recul. Mais ce n’est pas tout : "Il se trouve aussi que les journalistes ont souvent un physique disgracieux, je n’ai pas envie de m’infliger ça", explique-t-il. L’occasion rêvée pour attaquer quatre journalistes qui n’avaient rien demandé jusque-là : "Vous allez me dire : "C’est faux, regardez Audrey Crespo-Mara, Laurent Delahousse, Anne-Claire Coudray, Thomas Sotto...". Et je vous répondrai : "Oui, mais je parlais de journalistes"".
Et Pierre-Emmanuel Barré semble avoir un problème, en particulier, avec Laurent Delahousse. Interrogé par nos confrères sur sa réaction s’il était nommé à l’ordre des Arts et des Lettres (comme Blanche Gardin dernièrement), l’ancien chroniqueur de France Inter a tout simplement comparé le fait de "serrer la main du ministre de la Culture" Franck Riester à un "Paris-Lille avec un testicule coincé dans la porte du TGV et Laurent Delahousse qui fredonne du PNL". Tous les concernés apprécieront. »
Plein la gueule pour pas un rond ! Mais quand on voit la réaction d’Anne-Claire Coudray qui a pris la défense d’un pédophile en plateau le soir des européennes, quand on voit le degré de lucidité d’un Thomas Sotto à qui toutes les portes de tous les médias sont ouvertes, quand on voit le couple de Crespo-Mara, la peopolisation du JT de Delahousse...