Résumé de la situation en Syrie :
Pourquoi les grandes puissances, vaincues, ne se retirent-elles pas ?
1 : France, USA et Israël ont trop investis pour détruire ce pays pour s’en retirer avec le zboub sous le bras.
Ils exigent, à minima, une "fédération avec une autonomie Kurde" c’est à dire un 2ème Israël qui ne dit pas son nom et la première étape à la partition.
2 : La Russie, elle, fait comprendre à la Syrie que, raisonnablement, elle ne peut pas pousser son soutien jusqu’à une opposition frontale avec ces 3 puissances (nucléaires) et que la Syrie, elle-même n’a plus la puissance pour déloger les "milices Kurdes" YPG/PYD (Forces Démocratiques Syriennes pas plus Syriennes que Démocratiques).
Aujourd’hui, l’armement remis à ces milices par leurs parrains Occidentaux font que seules l’Iran et la Turquie leur restent supérieurs dans la région, ce qui explique pourquoi Bachar ne s’aventure pas de l’autre côté de l’Euphrate et pourquoi l’Iran ne se lance pas dans une riposte qui, possiblement, ferait passer le conflit d’une guerre de proxys à un conflit direct qui, en plus d’embrasser la région, ferait d’elle aussi une cible.
3 : La Turquie, très simplement, pour ceux qui ont lu "l’art de la guerre" et qui y ont compris quelque chose protège sa frontière pour que le feu mis par d’autres en Syrie n’embrase pas son territoire puisque, une partition de la Syrie ou de l’Irak, reviendrait à son propre dépecement.
Elle cherche donc, dans un jeu d’équilibriste, à rapprocher la Russie, et par effet de leviers Bachar, de sa position qui maintient l’intégrité territoriale territoriale Syrienne sans une mascarade de "fédération". En représailles, le Américains déplacent leur arsenal militaire des bases Turques vers la Grèce d’où ils menacent la Turquie par voie terrestre et vers la Roumanie d’où ils la menacent depuis la mer noire.
4 : L’Iran, au même titre que la Turquie, ne veut pas avoir comme voisin un second Israël mesurant le désastre quotidien causé par le premier. Contrairement à ce que dit l’intervenant Israël et la Turquie n’ont plus de représentations diplomatiques (il est vrai par contre que le gaz en Méditerranée va probablement amorcer un rapprochement pragmatique sur l’énergie sans pour autant qu’il y ait "rétablissement" de relations) puisque, pour ceux qui ne savent pas les bandes bleues du drapeau Israélien ont une signification : les frontières du "Grand Israël" (l’Euphrate pour la bande du haut et le Nil pour la bande du bas)...
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