La section Israël du Parti socialiste a décidé de quitter la campagne de Benoît Hamon. La raison ? Ses prises de position et celles de son entourage.
Oui cette section existe, c’est la section « Ishtak Rabin » qui est présidée par Florence Drory. Cette dernière a été successivement en charge des relations presse avec François Mitterrand, Jack Lang et Ségolène Royal. Elle est mariée avec Mordechai Drory, un diplomate israélien, qui fut ambassadeur d’Israël à Rome puis à Bruxelles, mais aussi ambassadeur auprès de l’Union européenne.
Cette « section Israël » du Parti socialiste a décidé de quitter le navire de campagne de Benoît Hamon. Elle explique son départ ainsi : « Le divorce avec Benoît Hamon s’est décidé suite à ses prises de positions sur Israël, la laïcité ou encore ses propos concernant le port du voile. Mais aussi car dans son entourage proche on trouve des députés ouvertement pro-BDS. » En ligne de mire, les prises de positions d’Alexis Bachelay, l’ex-porte-parole du candidat.
Vous avez dit communautarisme ?
Un engagement « politique » au sein du Parti socialiste par le seul prisme de lecture pro-israélien qu’elle revendique ouvertement. Elle revient sur la rencontre entre Benoît Hamon et Mahmoud Abbas : « Que Benoît Hamon rencontre Abbas, c’est tout à fait normal, c’est très bien même. Mais déclarer que, s’il est élu, il sera pour la reconnaissance de l’État de Palestine soit une condition préalable de tout accord, alors que cette reconnaissance est justement l’enjeu de ces négociations, c’est trop ! »
Et puis, la même Florence tentant de noyer le poisson : « Nous ne nous sommes pas détachés de la campagne de la gauche uniquement sur des enjeux israéliens » tient-elle à préciser.
La section prend également ses distances par rapport aux « réformes constitutionnelles de Benoît Hamon, et sur les questions économiques, notamment sur le revenu universel, tellement boiteux que Hamon lui-même ne le formule plus de la même manière. »