15 ans de terrorisme dans le monde, 15 ans d’interventions de l’Empire et de ses vassaux. Avec un rapport certain, comme l’explique Alain Chouet, l’ex-chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE en 2000-2001, devant le Sénat, le 29 janvier 2010 :
« On a pris une mitrailleuse pour tuer un moustique, alors évidemment on a raté le moustique, mais les dégâts collatéraux sont patents, comme on peut le constater au quotidien, en Irak, en Afghanistan, en Somalie, au Yémen. Et le premier effet de cette croisade ratée, ça a été d’alimenter au contraire le vivier des volontaires, de légitimer cette forme de violence, d’en faire le seul référentiel d’action, d’affirmation possible dans un monde musulman dont l’imaginaire collectif est traumatisé maintenant par une loi universelle des suspects qui pèse sur lui, par des interventions et des occupations militaires massives, interminables et aveugles. Depuis neuf ans, l’Occident frappe sans grand discernement en Irak, en Afghanistan, dans les zones tribales du Pakistan, en Somalie, [silence] en Palestine bien sûr. On se propose maintenant d’intervenir au Yémen et puis pourquoi pas maintenant qu’on y est en Iran, mais, aux yeux des musulmans, ben Laden court toujours, au nez et à la barbe de la plus puissante armée du monde, et le régime islamiste d’Arabie saoudite reste sous la protection absolue de l’Amérique. »