La renonciation du pape a été pour moi, comme pour beaucoup de catholiques, un choc terrible. J’ai cherché à comprendre, je me suis renseigné sur les précédents historiques, j’ai retourné dans ma tête le pour le contre, j’ai tenté de faire une pesée objective des actes de Benoît XVI, j’ai tenté d’y voir clair dans les pressions qu’il aurait subies.
Mais même si je parvenais parfois à me rassurer en me souvenant de ce que je devais à Benoît XVI, la colère et le désarroi était toujours là, plus forts, amplifiés par les applaudissements venus du monde qui accueillaient son geste.
Non ! Décidément cette renonciation ne passait pas. Impossible qu’un pape s’en retourne à ses lectures après avoir été désigné par l’Esprit Saint comme successeur de saint Pierre, lequel déjà avait voulu prendre la tangente avant d’être renvoyé au martyre par le Christ lui-même.
Tout en moi se dressait contre cette décision du pape. Il est vieux certes, mal entouré, peut-être. Et alors ? Toujours le saint Esprit et la sainte Vierge lui auraient porté assistance pour l’aider à mener à bien sa tâche. Et existent-t-ils de meilleurs auxiliaires ?
C’est alors qu’après avoir prié la sainte Vierge pour me permettre d’y voir plus clair, pour m’aider à garder le bon cap dans le tourbillon de folies actuelles qui nous emporte, s’est à nouveau présenté à moi avec force le message de Fatima. J’ai lu de nombreux livres par le passé sur la question et soudainement tous me sont revenus en mémoire et tout était éclairé par cette renonciation du pape.
Benoît XVI n’a pas dit la vérité sur la troisième partie du secret de Fatima. Et par les mensonges qu’il a couverts à ce sujet, du temps où il était préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, il porte selon moi une grande responsabilité dans l’errance de l’humanité.
Je ne crois pas plus aux raisons qu’il a invoquées pour sa démission qu’à ses explications sur le troisième secret de Fatima. La chose est extrêmement douloureuse pour moi à dire. Car j’ai profondément aimé Benoît XVI au début de son pontificat. Mais désormais je constate essentiellement que toute son œuvre accompagne la crise affreuse du catholicisme.
Cette renonciation marque à ce jour le point culminant de cette crise, elle en est son aboutissement. Ensuite viendront malheureusement les tribulations, car les catholiques ont été tenus dans l’ignorance de la troisième partie du secret de Fatima, ils ont été privés, par leurs chefs, de la possibilité du sursaut auquel la Vierge les appelait.