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"La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

Naturelle ou synthétique ?

Étudier l’origine de SARS-CoV-2 est une démarche scientifique qui ne peut être assimilée à une thèse complotiste. De plus, j’insiste sur le fait que, tant qu’on n’aura pas trouvé l’hôte intermédiaire, cette hypothèse d’un échappement accidentel ne peut être écartée par la communauté scientifique. […] La question de l’origine naturelle ou synthétique du SARS-CoV-2 ne doit pas dépendre d’un agenda politique ou de logiques de communication. Elle mérite d’être examinée à la lumière des données scientifiques à notre disposition.

Soyons rigoureux jusqu’au bout ! Si le SARS-CoV-2 s’est retrouvé dans la nature après avoir été bidouillé en laboratoire, on peut certes imaginer qu’il s’en soit échappé accidentellement, mais aussi qu’on l’y ait un peu aidé…

-La Rédaction d’E&R-

 


 

Près d’un an après que l’on a identifié le coronavirus SARS-CoV-2, les chercheurs n’ont toujours pas déterminé comment il a pu se transmettre à l’espèce humaine. Le virologue Étienne Decroly fait le point sur les différentes hypothèses, dont celle de l’échappement accidentel d’un laboratoire.

 

Le SARS-CoV-2, qui a rapidement été identifié comme le virus à l’origine de la Covid-19 est, après le SARS-CoV en 2002 et le MERS-CoV en 2012, le troisième coronavirus humain responsable d’un syndrome respiratoire sévère à avoir émergé au cours des vingt dernières années. On connaît désormais bien cette famille de virus qui circulent principalement chez les chauves-souris, et dont le transfert zoonotique (Une zoonose est une maladie infectieuse qui est passée de l’animal à l’homme.) provoque épisodiquement des épidémies chez l’humain. Il est donc crucial de comprendre comment ce virus a passé la barrière d’espèce et est devenu hautement transmissible d’homme à homme. […]

[…]

[…] Pour faire bref, le SARS-CoV-2 est génétiquement plus proche de souches virales qui ne se transmettaient jusqu’alors qu’entre chauves-souris. Il ne descend pas de souches humaines connues et n’a acquis que récemment la capacité de sortir de son réservoir animal naturel qui est probablement la chauve-souris.

Aucune épidémie liée à la transmission directe de la chauve-souris à l’homme n’ayant été démontrée à ce jour, on pense que la transmission à l’humain doit plutôt s’effectuer via une espèce hôte intermédiaire dans laquelle les virus peuvent évoluer puis être sélectionnés vers des formes susceptibles d’infecter des cellules humaines. Afin d’identifier cette espèce intermédiaire, on examine habituellement les relations phylogénétiques entre le nouveau virus et ceux provenant d’espèces animales vivant près de la région d’émergence ; c’est cette méthode qui a permis d’établir que la civette a été probablement l’hôte intermédiaire du SARS-CoV au début des années 2000, et le dromadaire celui du MERS-CoV dix ans plus tard. La découverte dans le génome de coronavirus infectant des pangolins d’une courte séquence génétique codant pour le domaine de reconnaissance du récepteur ACE-2, apparenté à celle qui permet à SARS-CoV-2 de pénétrer les cellules humaines, a un temps fait penser qu’on tenait un possible hôte intermédiaire, mais le restant de son génome est trop distant du SARS-CoV-2 pour être un ancêtre direct.

Le SARS-CoV-2 aurait ainsi pu résulter de recombinaisons multiples entre différents CoV circulant chez le pangolin et la chauve-souris, ce qui aurait conduit à une adaptation ayant rendu possible la transmission du virus à l’humain. La pandémie de Covid-19 proviendrait secondairement du contact avec l’hôte intermédiaire, éventuellement vendu sur le marché de Wuhan. Cette hypothèse pose cependant de nombreux problèmes. Tout d’abord à cause de la géographie : les échantillons viraux de chauves-souris ont été recueillis dans le Yunnan, à près de 1500 km de Wuhan où a éclaté la pandémie. Ensuite pour une raison écologique : chauves-souris et pangolins évoluent dans des écosystèmes différents et on se demande à quelle occasion leurs virus auraient pu se recombiner. Et surtout, on note que le taux d’identité entre les séquences de SARS-CoV-2 et celles issues du pangolin n’atteint que 90,3 %, ce qui est bien inférieur aux taux habituellement observés entre les souches infectant l’humain et celles infectant l’hôte intermédiaire. Par exemple, le génome du SARS-CoV et celui de la souche de civette dont il descendait partagent 99 % d’identité.

[…]

Dans les zoonoses, les hôtes intermédiaires se retrouvent généralement parmi les animaux d’élevage ou sauvages en contact avec les populations. Or, en dépit des recherches de virus dans les espèces animales vendues sur le marché de Wuhan, aucun virus intermédiaire entre RaTG13 et le SARS-CoV-2 n’a pu être identifié à ce jour. Tant que ce virus intermédiaire n’aura pas été identifié et son génome séquencé, la question de l’origine de SARS-CoV-2 restera non résolue. Car en l’absence d’éléments probants concernant le dernier intermédiaire animal avant la contamination humaine, certains auteurs suggèrent que ce virus pourrait avoir franchi la barrière d’espèce à la suite d’un accident de laboratoire ou être d’origine synthétique.

On ne peut éliminer l’hypothèse [que le SARS-CoV-2 soit sorti d’un laboratoire], dans la mesure où le SARS-CoV qui a émergé en 2003 est sorti au moins quatre fois de laboratoires lors d’expérimentations. Par ailleurs, il faut savoir que les coronavirus étaient largement étudiés dans les laboratoires proches de la zone d’émergence du SARS-CoV-2 qui désiraient entre autres comprendre les mécanismes de franchissement de la barrière d’espèce. Toutefois, pour l’instant, les analyses fondées sur la phylogénie des génomes complets de virus ne permettent pas de conclure définitivement quant à l’origine évolutive du SARS-CoV-2.

On dispose de trois grands types de scénarii pour expliquer comment SARS-CoV-2 a acquis son potentiel épidémique. Premièrement, il s’agit d’une zoonose. La Covid-19 est due au franchissement récent de la barrière d’espèce par le coronavirus. Dans ce cas, on doit retrouver un virus plus proche que RaTG13 dans une espèce domestique ou d’élevage. Pour rappel, ce n’est toujours pas le cas. Deuxième scénario, il pourrait également s’agir d’un coronavirus différent de SARS-CoV ou de MERS-CoV, qui se serait adapté à l’humain il y a déjà plusieurs années, qui aurait circulé jusqu’ici à bas bruit, et qu’une mutation récente aurait rendu plus transmissible d’homme à homme. Pour étayer ce cas de figure, il faudrait pouvoir analyser les échantillons viraux de personnes décédées de pneumonies atypiques dans la zone d’émergence avant le début de la pandémie. Enfin, il reste la possibilité que SARS-CoV-2 descende d’un virus de chauves-souris isolé par les scientifiques lors des collectes de virus et qui se serait adapté à d’autres espèces au cours d’études sur des modèles animaux en laboratoire ; laboratoire dont il se serait ensuite échappé accidentellement.

Étudier l’origine de SARS-CoV-2 est une démarche scientifique qui ne peut être assimilée à une thèse complotiste. De plus, j’insiste sur le fait que, tant qu’on n’aura pas trouvé l’hôte intermédiaire, cette hypothèse d’un échappement accidentel ne peut être écartée par la communauté scientifique. À ce jour, les études scientifiques n’ont apporté aucun élément définitif qui démontrerait cette hypothèse ; il n’en demeure pas moins que des analyses plus approfondies sont nécessaires pour trancher. La question de l’origine naturelle ou synthétique du SARS-CoV-2 ne doit pas dépendre d’un agenda politique ou de logiques de communication. Elle mérite d’être examinée à la lumière des données scientifiques à notre disposition.

[…]

[L’hypothèse du Pr Montagnier selon laquelle le SARS-CoV-2 serait une chimère virale créée dans un laboratoire chinois entre un coronavirus et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)] n’est en tout cas plus considérée comme [sérieuse] par les spécialistes, qui en ont réfuté les principales conclusions. Néanmoins, elle part d’une observation tout à fait sérieuse et importante pour la compréhension du mécanisme d’infection de SARS-CoV-2 : il a été découvert que le gène codant la protéine Spike contient quatre insertions de courtes séquences que l’on ne retrouve pas chez les CoV humains les plus proches génétiquement. Ces insertions confèrent probablement des propriétés remarquables à la protéine Spike de SARS-CoV-2. Des études structurales indiquent que les trois premières insertions sont localisées sur des domaines exposés de la protéine S et jouent donc probablement un rôle dans l’échappement du virus au système immunitaire de l’hôte.

La quatrième insertion est plus récente et fait apparaître un site sensible aux furines, des enzymes protéases produites par les cellules de l’hôte. Il est aujourd’hui clairement démontré que le clivage de Spike par les furines induit un changement de conformation favorisant la reconnaissance du récepteur cellulaire ACE2. S’interrogeant sur l’origine de ces insertions, des chercheurs ont affirmé dans une prépublication qu’au niveau de ces séquences, la protéine Spike de SARS-CoV-2 présenterait des similarités troublantes avec des séquences de fragments du virus VIH-1. Très critiqué pour ses faiblesses méthodologiques et ses erreurs d’interprétation, l’article a été retiré du site bioRxiv.

Cette hypothèse serait donc restée anecdotique si, en avril 2020, Luc Montagnier, prix Nobel de médecine pour ses travaux sur le VIH, ne l’avait relancée en proclamant que ces insertions ne résulteraient pas d’une recombinaison naturelle ou d’un accident, mais d’un vrai travail de génétique, effectué intentionnellement, vraisemblablement dans le cadre de recherches visant à développer des vaccins contre le VIH. Ces affirmations ont une nouvelle fois été réfutées par des analyses biostatistiques qui ont montré que les séquences similaires entre VIH et SARS-CoV-2 étaient trop courtes (10 à 20 nucléotides sur un génome qui en compte 30 000) et que cette ressemblance était vraisemblablement fortuite.

Cependant, devant la difficulté à comprendre l’origine de ce virus, nous avons conduit des analyses phylogénétiques en collaboration avec des bio-informaticiens et des phylogénéticiens. Leurs résultats montrent que trois des quatre insertions que l’on observe chez le SARS-CoV-2 se retrouvent chacune dans des souches plus anciennes de coronavirus. Notre étude indique de façon certaine que ces séquences sont apparues indépendamment, à différents moments de l’histoire évolutive du virus. Ces données invalident l’hypothèse d’une insertion récente et intentionnelle de ces quatre séquences par un laboratoire.

Reste la 4e insertion qui fait apparaître un site de protéolyse furine chez le SARS-CoV-2 absente dans le reste de la famille des SARS-CoV. On ne peut donc pas exclure que cette insertion résulte d’expériences visant à permettre à un virus animal de passer la barrière d’espèce vers l’humain dans la mesure où il est bien connu que ce type d’insertion joue un rôle clé dans la propagation de nombreux virus dans l’espèce humaine.

[…]

Il faut bien comprendre qu’en quelques années les paradigmes de la recherche sur les virus ont radicalement changé. Aujourd’hui, obtenir ou faire synthétiser une séquence génétique est à la portée de n’importe quel laboratoire : on peut en moins d’un mois construire de toutes pièces un virus fonctionnel à partir des séquences disponibles dans les bases de données. De plus, des outils de manipulation du génome rapides, bon marché et faciles à utiliser ont été développés. Ces outils permettent de faire des avancées spectaculaires, mais ils démultiplient aussi les risques et la gravité potentielle d’un éventuel accident, notamment lors d’expériences de « gain de fonction » sur des virus à potentiel pandémique.

[…]

Lire l’intégralité de l’article sur lejournal.cnrs.fr

 

« Complotiste », mais avec des arguments, sur E&R :

 






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  • #2581748
    Le 31 octobre 2020 à 16:59 par Spirou
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    La covid issu d’une recherche sur un vaccin hiv et Forbes qui nous annonce que le vaccin Covid pourrait faciliter l’infection du sida. La boucle est bouclée

     

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  • #2581758
    Le 31 octobre 2020 à 17:12 par Chris11
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    Peut être la vraie raison ?
    https://youtu.be/-eEXOE2hppU

     

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    • #2582146
      Le Novembre 2020 à 00:28 par eugene henri
      "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

      Merci d’avoir posté cette vidéo. Si j’ai bien compris, le virus de cette maladie a été créé en France dans un laboratoire renommé, pour en faire une arme de guerre bactériologique génocidaire et de justifier le vaccin, dont certains additifs modifieront notre ADN... Infos impressionnantes, à confirmer.

       
  • #2581779
    Le 31 octobre 2020 à 17:33 par covidmon luc
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    Sean Connery, premier interprète de James Bond au cinéma, est mort à l’âge de 90 ans ,
    sans doute du Covid 21 ?

     

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  • #2581924
    Le 31 octobre 2020 à 19:17 par Reveillez-vous !
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    Tout ça c’est des conneries. Jus de pangolin en alternant 1 jour sur 2 avec du jus de chauve-souris, photos de Buzyn, Salomon, Véran, Defraissy et autres dans le salon, masque permanent, plus aucun contact physique avec les proches, douche au gel hydroalcoolique, attestations au sein même de la famille, dernier discours de Castex en boucle...
    Je suis « safe ».

     

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  • #2581967
    Le 31 octobre 2020 à 19:53 par m.ritchie
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    Je ne comprend pas pourquoi on fabrique des virus dangereux dans des labos , alors qu’on devrait trouvé des remèdes pour le bien de tous ... Je sais je rêve ...

     

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  • #2581998

    On va rappeler au CNRS et à tous les labos en manque de génie véritable que le tripatouillage du génome animal, voire depuis quelques années carrément humain, ne se fait pas sans retour d’éprouvette dans la fiole !

    La Vie n’aime pas qu’on la charcute, l’homoncule de la modernité subclaquante se prend pour Dieu depuis qu’une certaine gauche à voulu substituer à la transcendance mystique de tout temps une religion matérialiste au ras des ustensiles dans laquelle l’homme s’est auto proclamé créateur. De lui-même déjà, en claironnant à tous les vents que l’IA (cette grotesque marotte des Dr Folamour du type L. Alexandre) serait son œuvre, et de la réécriture de tout ADN qui lui tombe sous le gant de laborantin en mal de gloriole.

    Le covid19 contient vraisemblablement deux inserts pas catholiques du tout ;-) L’un, extrait du virus du sida, a pour effet de désacidifier le milieu de la cellule infectée permettant ainsi une contagion plus agressive et rapide ; le second "serait" un morceau génomique du virus de la malaria... qui expliquerait que l’hydroxychloroquine ait un net effet sur l’inflammation excessive dite "tempête cytokinique" que l’on retrouve dans les infections aiguës de malaria.

    Quoi qu’il en soit, c’est comme pour les "bébés éprouvettes", dont pas mal sont des adultes et dont on ne parle quasiment jamais et pourtant... il semblerait, d’après quelques études éparses, qu’il y ait quelques anomalies à terme chez les "fabriqués en labo"...

    La Vie supporte beaucoup et longtemps les conneries humaines, mais le jour où elle se réveille, en générale, elle ne fait pas dans le détail...

     

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  • #2582040

    Tout le monde sait que c’est le corrompu FAUCI qui a utilisé l’argent des contribuables américain pour faire développer des Coronavirus synthétiques dans le labo de WUHAN.

     

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  • #2582156
    Le 1er novembre 2020 à 01:05 par Paul
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    je suppose que nos militaires ont analysé et tracé l’origine de ce virus... je ne peux pas croire que l’Armée ne se soit pas préoccupée de connaitre (pour elle-même au moins !) l’origine de ce virus, et son utilisation...

    J’aimerais d’ailleurs connaitre plus sur la position de la grande muette (très muette en ce moment) sur tous ces événements... l’Armée va-t-elle laisser la France basculer dans le délire totalitaire du grand reset ? Si jamais E&R a une idée...

     

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  • #2582192
    Le 1er novembre 2020 à 05:23 par nanothermite
    "La question de l’origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement"

    A la limite on s’en moque. Le covid est l’arbre qui cache la forêt du grand reset./
    Le reste n’est que de la diversion.

     

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  • #2583534

    ça fait dix mois que je le dis, le sars-cov-2 n’a jamais existé. quelle preuve de son existence ? ne me dites pas les gens malades... des cadeaux sous le sapin ne sont pas preuve de l’existence du père noël. sérieusement..
    le sras que certains ont présenté en mars et avril à paris et à mulhouse était du à un empoisonnement délibéré.

     

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