La commission de l’énergie à l’assemblée nationale libyenne a appelé lundi les ex-rebelles à agir pour s’opposer à la fermeture des champs et terminaux pétroliers du pays par des hommes armés ayant entraîné un quasi arrêt de la production et des pertes de 3 milliards de dollars.
La commission exhorte les thowars (ex-rebelles) à arrêter cet acte de vandalisme, a indiqué la commission dans son communiqué qui fait état d’une baisse de la production du pétrole à presque zéro (...) et de pertes de 3 milliards de dollars.
La production actuelle du brut est de moins de 100 000 barils par jour, a précisé lundi un membre de cette commission, Saad Ben Chrada, dans une intervention sur al-Hurra TV.
La capacité moyenne de production du pays, hors période de conflit, s’établit autour de 1,5 à 1,6 million b/j.
Selon la commission, le silence des ex-rebelles véritables maîtres sur le terrain en raison de l’arsenal récupéré lors de l’insurréction contre le régime de Kadhafi en 2011, conduira d’autres à perpétrer les mêmes actes.
Le communiqué mentionne aussi les effets négatifs politiques et économiques des troubles dans le secteur, soulignant que la déclaration par la Compagnie nationale de pétrole (NOC) de l’état de force majeure dénote de la faiblesse de l’Etat qui a perdu toute capacité de signer des contrats.
En outre, ces mouvements de protestations ont entraîné un déséquilibre budgétaire (...) le budget a été calculé sur la base d’une production de 1,6 million de barils par jour pour un prix moyen de 90 dollars le baril, déplore la commission de l’énergie.
Mercredi le Premier minsitre libyen Ali Zeidan a affirmé que ces mouvements de protestation sont menés par des individus, des gardes des installations pétrolières et anciens gardes qui n’ont aucune notion de la politique.
Il a toutefois, écarté tout recours à la force pour mettre fin à ces mouvements.
Les principaux terminaux pétroliers du pays sont fermés depuis fin juillet par ces gardes qui reprochent au gouvernement de vendre le pétrole sans en mesurer les quantités exportées.
De son côté, le gouvernement accuse ces gardes de chercher à détourner le pétrole à leur profit et a plusieurs fois menacé de bombarder tout navire voulant exporter le brut indépendamment de l’Etat.