La nouvelle, si elle est confirmée, ne vient évidemment pas de Russie, mais de la presse occidentale, pour laquelle il n’y a pas de doute : des milliers de soldats nord-coréens ont déjà posé le pied sur le sol russe, et combattent même en Ukraine, ou plutôt dans le secteur de Koursk, qui a été partiellement envahi par les troupes de Kiev.
Jeune nation nous a envoyé un article en espagnol, que nous avons fait traduire par notre ami Google. Notons que Le Figaro valide cette information. Dans les deux cas, la source est américaine. Il s’agit d’un « haut responsable militaire américain ». On n’en saura pas plus.
Des « centaines » de soldats nord-coréens ont été tués ou blessés dans les combats qui les opposent à l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk, a affirmé mardi un haut responsable militaire américain. « Plusieurs centaines de victimes, c’est notre dernière estimation des pertes de la Corée du Nord », a déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat, précisant que ce décompte inclut « des blessés légers à ceux tués au combat ».
Plus tôt mardi, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a déclaré que, « depuis trois jours, l’ennemi mène des opérations offensives intenses dans la région de Koursk, en utilisant activement des unités de l’armée nord-coréenne », ajoutant que celle-ci avait déjà « subi de lourdes pertes ».
Ni le Kremlin ni Pyongyang n’ont confirmé ou infirmé ces déclarations. Leur accord de défense mutuelle est, de toute façon, officiel. Le site espagnol va plus loin que Le Figaro :
Selon des informations préliminaires, ces forces participent à des attaques combinées avec des unités russes et leur nombre s’élève à 11 000 soldats dans la région.
Les autorités ukrainiennes accusent les Russes d’utiliser les Nord-Coréens comme chair à canon :
Les troupes nord-coréennes, selon Andrii Kovalenko du Conseil national de sécurité et de défense d’Ukraine, sont utilisées dans des attaques frontales et des opérations d’occupation dans les zones sous le feu ukrainien. Cette tactique chercherait à tirer parti de la force numérique, même si les pertes dans les rangs nord-coréens ont été importantes, selon les informations en provenance de Kiev.
La guerre psychologique battant son plein des deux côtés de la ligne de front, les Ukrainiens tentent de faire déserter ou se rendre les soldats nord-coréens. Ces derniers se verraient offrir 2 000 euros par mois pour risquer leur peau en première ligne. Ils seraient donc instrumentalisés dans l’espoir d’une vie meilleure. On retrouve ce schéma en Israël où le manque de soldats a poussé le pouvoir à proposer aux immigrés (africains) de se battre pour Israël – un État ouvertement raciste ! – pour obtenir des papiers. Mais là, c’est tout à fait officiel. Le site espagnol poursuit :
De plus, il existe au moins une vidéo en coréen publiée sur Telegram montrant un volontaire nord-coréen dans les forces armées ukrainiennes encourageant ses compatriotes à profiter de cette occasion unique d’échapper au régime. Selon Euronews, même si la Russie offre un paiement mensuel de 2 000 euros pour chaque soldat nord-coréen, la majeure partie de cet argent finit probablement entre les mains de l’élite dirigeante de Pyongyang, laissant les soldats avec peu ou rien. Un détail qui pourrait accroître la réceptivité des soldats à l’égard de l’offre ukrainienne, surtout s’ils recherchent ou hésitent devant une alternative, bien sûr.
Puisqu’on est dans un yin-yang d’information-désinformation, sachez qu’après Assad, c’est au tour de Poutine d’être accusé d’utiliser – pas personnellement, mais son armée – des armes chimiques. C’est encore Le Figaro qui s’y colle (dans un article cette fois payant), à se demander s’il n’y aurait pas un rapport avec une entrée éventuelle de la France en guerre contre la Russie, les Rafale pouvant alors affronter les Sukhoï... Voici le cas :
Ce matin du 20 septembre, Valik est envoyé entre les lignes ukrainiennes et russes pour reconnaître les positions ennemies. Une mission périlleuse, à découvert dans le no man’s land désolé qui sépare les armées ennemies. « J’ai couru jusqu’à nos tranchées, mais là aussi il y avait du gaz partout. J’ai fini par trouver un masque, mais j’ai respiré trois à quatre minutes le gaz brûlant », poursuit-il. Après un mois de convalescence, le sergent Valik a retrouvé sa position, mais souffre encore de problèmes respiratoires. « Je n’arrive plus à courir comme avant. Mais on a besoin de moi ici. Alors je suis revenu », dit-il.
Depuis l’été 2024, la 141e brigade a observé une augmentation notoire de l’utilisation d’armes chimiques sur ses soldats. Rare avant le mois d’août, l’emploi du gaz est devenu quasiment quotidien pour cette brigade déployée au sud de Zaporijjia, une région elle-même dans le sud de l’Ukraine. « Rien que pour les cinq premiers jours de décembre, nous avons recensé 16 attaques dans le bataillon », note Olexandr, qui commande l’unité NRBC (« nucléaire, radiologique, biologique et chimique ») de la brigade. « En novembre, nous avons eu 33 attaques chimiques, en septembre 20, et en août 11. Or, si on remonte à janvier et février derniers, nous ne comptions qu’une seule attaque par mois », poursuit-il.
Nous n’entrerons pas ici dans la distinction entre les gaz incapacitants autorisés (comme la famille des lacrymogènes) et les gaz carrément mortels, mais la nouvelle arrive au moment où l’homme qui accusait l’Amérique d’avoir entretenu des laboratoires NBC en Ukraine est assassiné à Moscou. Naturellement, tout peut être coïncidence. Voici ce que le général Kirilov déclarait :
Le général Kirillov, qui accusait Washington de « créer artificiellement des crises biologiques pour dominer le monde », meurt assassiné dans une explosion
Depuis le début du conflit en Ukraine, le chef des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique menait une… pic.twitter.com/LmWnAAW3ZA
— Frédéric Aigouy (@frederic_RTfr) December 17, 2024
Alors, les gaz, un partout, balle au centre ?
En mars 2022, l’Occident remettait sur la table sa ligne rouge en matière d’armes chimiques. Biden menaçait :
Naturellement, pour France 24, les labos NBC américains en Ukraine, c’est de l’intox :