Le général Sergueï Sourovikine est le nouveau commandant du groupe militaire unifié des forces russes engagées dans l’opération spéciale en Ukraine. Il a donné sa première interview mardi 18 octobre à la chaîne Rossia 24.
– Les Ukrainiens et nous sommes un seul peuple, et nous voulons que l’Ukraine soit indépendante de l’Occident et de l’OTAN et un État ami pour la Russie. Notre adversaire est un régime criminel qui pousse les citoyens ukrainiens à la mort ;
– Dans l’ensemble, la situation dans la zone de l’opération spéciale peut être qualifiée de tendue / difficile ;
– L’ennemi n’abandonne pas les tentatives d’attaque des positions des forces armées RF, notamment sur les zones de Kupyansk, Krasny Liman et les directions Nikolaevo-Krivorozhsk ;
– Les pertes quotidiennes de l’ennemi s’élèvent à des centaines de personnes tuées et blessées (entre 600 à 1000 par jour) ;
– Notre stratégie est la suivante : nous ne visons pas un rythme d’attaque élevé, nous broyons méthodiquement l’ennemi qui avance et sauvons au maximum la vie de nos soldats et civils ;
– Nous équipons des lignes défensives sur toute la ligne de contact, des frappes sont menées sur des objets qui affectent la capacité de combat des troupes ukrainiennes
Sur la région de Kherson
Nous avons des preuves que le régime de Kiev veut utiliser des méthodes de guerre interdites dans la région de Kherson, et notre tâche dans ces conditions est de sauver la vie des civils, et d’assurer le départ sûr en sécurité de la population civile dans le cadre du programme de réinstallation en cours de préparation par le gouvernement russe ;
Nos actions futures à Kherson dépendront de la situation militaro-tactique, qui n’est pas facile, nous agirons consciemment, en temps opportun, sans exclure les décisions les plus difficiles.
Voir le blog d’Alexandre Latsa, qui fait un point quasi quotidien sur l’opération spéciale.
Voyons maintenant comment cette information officielle côté russe est traitée par les médias mainstream français, à commencer par Le Monde, aligné sur la position de l’OTAN et du Pentagone.
Dans un live qui s’est terminé le 17 octobre à 8h40, le quotidien a écrit :
Kherson : des transferts d’habitants de quatre villes envisagés
Vladimir Saldo, chef installé par la Russie de l’administration de la région de Kherson, a confirmé qu’une évacuation de civils était envisagée. Dans un message vidéo, le responsable précise que les habitants de quatre villes vont être transférés vers la rive gauche du fleuve Dniepr.
Dans le même temps, le général Sergueï Sourovikine, chargé des opérations russes en Ukraine depuis dix jours, a décrit la situation comme « très difficile » à Kherson – capitale de la région du même nom occupée militairement par la Russie depuis le printemps et annexée en septembre dans le Sud ukrainien –, en raison des frappes ukrainiennes visant « les infrastructures sociales, économiques et industrielles » de la ville. Parmi les sites endommagés figureraient notamment le barrage de la centrale électrique de Kakhovka et le pont Antonovski, qui relie les rives nord et sud du fleuve Dniepr.
Ces frappes entraînent des perturbations de l’approvisionnement de Kherson en électricité, en eau et en nourriture, a précisé le général Sourovikine, dénonçant une « menace directe pour la vie des habitants ». « L’armée russe va assurer avant tout l’évacuation sécurisée de la population », a-t-il annoncé.
« Les actions ultérieures concernant la ville de Kherson elle-même vont dépendre de la situation militaire », a précisé le général russe, qui prône « la nécessité de préserver le maximum de vies dans la population civile et de militaires russes ».
Un premier convoi français de 10 chars Leclerc et de véhicules blindés (VBCI) est parti pour la Roumanie, pour couvrir le flanc oriental de l’OTAN. Le Figaro écrit :
Deux premiers convois de véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) sont partis mardi matin du camp militaire de Mourmelon-le-Grand (Marne, est de la France) en direction de la Roumanie, dans le cadre de l’opération Aigle, qui vise à renforcer dans la durée la défense du flanc oriental de l’Otan. Des chars Leclerc doivent également rejoindre dans les prochains jours la base militaire de Cincu, au centre du pays, afin de renforcer cette mission sous commandement français, lancée le 28 février 2022 en réaction aux frappes russes en Ukraine.