Regarder très régulièrement des films pornographiques serait associé à une réduction de la matière grise dans une structure cérébrale appelée le striatum, suggère une étude allemande.
Consommer régulièrement une quantité importante de films pornographiques serait-il associé à une modification de la structure cérébrale ? C’est en tout cas ce que suggère une étude publiée le 28 mai 2014 dans la revue Journal of the American Medical Association, Psychiatry (JAMA Psychiatry).
Un résultat qu’il conviendra toutefois d’approfondir par des travaux ultérieurs selon les auteurs de l’étude, afin d’explorer plus finement la nature précise de cette association découverte entre la consommation très régulière de films pornographiques et les caractéristiques cérébrales observées : est-ce la consommation de pornographie qui a pour effet d’altérer le cerveau ? Ou bien la consommation régulière de pornographie attire-t-elle en priorité les personnes qui présentent déjà ces caractéristiques cérébrales ?
Selon cette étude, le fait de regarder des films pornographiques plusieurs heures par semaine serait associé à une modification de la structure cérébrale, se manifestant par une réduction de la quantité de matière grise présente dans certaines zones d’une structure cérébrale appelée le striatum (en rouge sur l’image ci-dessus).
Située sous le cortex, le striatum est une structure nerveuse notamment impliquée dans le mouvement volontaire, le processus de la douleur et la cicatrisation de certains tissus cérébraux.
Le striatum est constitué des noyaux caudés gauche et droit, et du putamen gauche et droit. Selon les travaux menés par les deux scientifiques allemands, la réduction de matière grise observée concernerait plus précisément le noyau caudé droit et le putamen gauche.