C’est le buzz du jour : le Président de la République et son Premier ministre viennent de prouver leur incompétence en matière de réactivité, de sécurité et d’autorité. Le cyclone Irma était annoncé, il a dévasté une partie de Saint-Barthélémy et tout Saint-Martin, ces îles situées au large de l’Amérique. Les 400 militaires ne sont arrivés que quatre jours après la dévastation, équivalent à une bombe atomique, les dizaines de milliers de morts en moins. Mais il y a des victimes, difficiles à chiffrer (pour l’instant 10 dans la partie française, 4 dans la partie néerlandaise à Saint-Martin), tant les services de l’État semblent dépassés.
Seuls les îliens envoient des infos fiables qui sont pour nous une source brute. Voici le témoignage d’un survivant d’Irma. Il n’est pas tendre avec nos dirigeants, qui n’ont rien prévu, alors que sur Saint-Barth’, les Hollandais ont été beaucoup plus efficaces...
Côté métropole, ce sont les opposants de droite et de gauche à cette gouvernance « ni droite ni gauche » qui tirent à boulets rouges : Éric Ciotti, de la droite dure (député LR des Alpes-Maritimes), et Jean-Luc Mélenchon, de la gauche dure, ont demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les manquements du gouvernement, nous apprend Le Figaro du jour. La conséquence de ces manquements ? Les pillages que plus aucun média, même pro-gouvernement, ne peut plus cacher. On parle de « défaut d’anticipation », ce qui est un euphémisme pour « connerie pure », avec des conséquences gravissimes.
Le ministre de l'Intérieur @gerardcollomb est absent et n'est pas à la hauteur dans la gestion de cette crise #OuraganIrma #LeGrandJury
— Eric Ciotti (@ECiotti) 10 septembre 2017
Collomb en prend pour son grade. Là on n’est plus à Paris au milieu des touristes en train de demander des selfies. Ni à Lyon en train de gérer pépère la ville. Il s’agit de la France et de son immense espace maritime.
500 gendarmes et policiers appuyés de 60 militaires ont déployé un dispositif de contrôle de zone pour rétablir l'ordre public.#IRMA pic.twitter.com/7w5WhsZtng
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 10 septembre 2017
Mélenchon, qui ne lâche pas la paire Macron-Philippe d’une semelle, a demandé avec sournoiserie « si l’on a prépositionné des forces militaires et civiles en nombre suffisant, alors qu’on savait que l’ouragan arrivait ». Facile, quand on est dans l’opposition, mais politiquement légitime. Gilbert Collard en a profité pour placer sa banderille :
.@GilbertCollard "Le gouvernement avait 5 jours pour se préparer à Irma, pourquoi les mesures n'ont pas été prises avant ? " #bfmpolitique
— BFM Politique (@BFMPolitique) 10 septembre 2017
Réponse de Castaner, le porte-parole du Château :
« On peut toujours faire plus, mais c’est une île. On ne peut pas, comme en Floride, organiser une évacuation, parce que ce n’est pas possible d’évacuer 80.000 personnes en 48 heures. »
Avec un petit coup de victimisation qui cache mal l’impréparation, en passant :
Instrumentalier la souffrance, un attentat ou une catastrophe naturelle... @ECiotti est constant. J'ai confiance dans nos forces de securité https://t.co/mpEnlTygQG
— Christophe Castaner (@CCastaner) 10 septembre 2017
Quant au ministre des Outre-mer, Annick Girardin, n’en parlons pas. Elle estime que l’État « a été à la hauteur » dans la catastrophe...
Voilà ce que c’est que d’envoyer des amateurs à la tête d’un grand pays.