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Plaque, ordonnances, formations universitaires… Après son déremboursement, acté cet été par la Haute autorité de santé, l’homéopathie sera-t-elle rayée de la carte médicale ? Mercredi 3 octobre, le Conseil national de l’ordre des médecins a mis fin « aux conditions dérogatoires du droit au titre vis-à-vis de l’homéopathie ».
Concrètement, « les nouveaux médecins qui s’installent ne pourront plus faire la mention d’homéopathe sur leur plaque et leurs ordonnances », traduit un membre du Conseil de l’ordre d’Indre-et-Loire, lui-même généraliste pratiquant l’homéopathie, qui préfère garder l’anonymat. Il faudra attendre la création d’un diplôme interuniversitaire d’homéopathie (DIU) – en lieu et place des diplômes universitaires et des centres de formation – pour que cette mention soit de nouveau autorisée.
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La première charge contre cette médecine dite alternative a été lancée en mars 2018 par le collectif Fakemed. Une tribune au vitriol, signée par 124 médecins (dont plus d’une centaine anonymement), dénonçait l’absence de démonstration scientifique des effets de l’homéopathie et dressait un procès en charlatanisme aux médecins la pratiquant. « Ils ont demandé à ce qu’on nous retire le titre de médecin ! C’était violent, meurtrissant », déplore le Dr Wlodarczak. Si quelques-unes des plaintes disciplinaires portées contre ces pourfendeurs de l’homéopathie pour diffamation et non-confraternité ont abouti, leur coup a porté.
Un an plus tard, les 1 300 000 signatures récoltées par le collectif « Mon homéopathie mon choix » contre le déremboursement n’a eu que peu d’effet. « On nous oppose la démonstration scientifique, les tests en double aveugle, ce qui n’a pas de sens pour l’homéopathie, dont le traitement est propre à chaque patient : mais on n’a pas considéré l’avis des patients qui en tirait un bénéfice », dénonce le médecin élu à l’ordre départemental.
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