Les deux entités rivales qui revendiquent le pouvoir en Libye – à l’est, le Parlement libyen (élu en 2014 et dissous par décision de la cour constitutionnelle) et le gouvernement d’Abdellah Al Thani, dont le siège est à Tobrouk, et à l’ouest, le Congrès général libyen qui siègent dans la capitale, Tripoli – ont décidé de suspendre leur participation aux rencontres prévus jeudi au Maroc, sous l’égide des Nations unies.
Les autorités libyennes, confrontées à la montée en puissance des actions terroristes de combattants jihadistes, se revendiquant de l’État islamique (un double attentat a visé aujourd’hui le domicile de l’ambassadeur iranien) ont décidé d’écarter les entreprises turques de tous les projets publics, en riposte au soutien apporté par Ankara aux groupes islamistes.
Le maréchal égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a appelé dimanche les pays arabes à former une alliance militaire dans le but d’éradiquer l’ensemble des groupes terroristes qui sévissent dans la région.
Face à l’implication grandissante de leur pays et craignant pour leur sécurité depuis la décapitation de 21 coptes, près de 15 000 ressortissants égyptiens ont quitté la Libye pour retourner dans leur pays, dont un millier via l’aéroport tunisien de Djerba Zarzis, par quatre vols d’EgyptAir. Tunis, qui souhaite établir deux consulats en Libye, dans l’ouest et l’est du pays, a rappelé sa volonté de neutralité dans le conflit qui déchire le pays de feu Mouammar Kadhafi.