Recouverts de peinture, « emballés » dans du plastique ou incendiés : déjà ciblés par les automobilistes en colère depuis le passage au 80 km/h, les radars routiers font l’objet de nombreuses dégradations ces dernières semaines, en plein mouvement des Gilets jaunes.
Selon Europe 1, depuis le début de la mobilisation le 17 novembre, plus de 1 500 actes de vandalisme ont été recensés et au moins 250 appareils détruits, mettant « hors service la moitié » du parc, qui compte environ 3 200 radars fixes (dont 2 500 pour contrôler la vitesse). À la Sécurité routière, on se refuse à donner des chiffres ou à faire le lien avec les Gilets jaunes.
« C’est incontestable que depuis plusieurs semaines, les dégradations ont augmenté », se contente d’affirmer le Délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe.
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Pour leurs détracteurs, les radars incarnent le « racket » de l’État contre les automobilistes, un terme repris par certains Gilets jaunes qui protestent contre la hausse des prix des carburants et les taxes en général. En 2017, les radars routiers ont rapporté 1,01 milliard d’euros à l’État selon la Cour des comptes.