La proportion de patients traités avec ce médicament est de 40% au CHUV et de plus de 50 % aux HUG, révèle une enquête de la RTS. La part est même de 85 % aux soins intensifs genevois. Son efficacité n’est pourtant pas encore prouvée, mais les médecins invoquent le pragmatisme.
La polémique fait rage autour de la chloroquine, sur son efficacité ou ses effets secondaires. En Suisse, on parle moins de ce médicament, mais on l’utilise beaucoup. Au CHUV, à Lausanne, il a été administré à 40 % des patients hospitalisés, et aux Hôpitaux universitaires de Genève, à plus de la moitié.
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Pourtant, l’efficacité de ce médicament n’est pas prouvée.
« Il faut aussi admettre que dans une épidémie comme celle-là, on doit travailler avec l’inconnu. Ce n’est donc pas parce qu’un médicament n’a pas forcément fait preuve de toute son efficacité qu’on ne devrait pas le donner si la balance est en faveur du doute », poursuit Laurent Kaiser.
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Interrogée dans le 19h30, Alexandra Calmy, responsable des consultations VIH au Service des maladies infectieuses des HUG, estime que l’approche en Suisse est pragmatique.
« On doit gérer une incertitude, les données scientifiques sont parcellaires, elles ne sont pas assez robustes, mais il faut répondre à l’urgence, et je crois que c’est ce qu’on fait. »
Elle ajoute que si elle était hospitalisée, elle prendrait l’hydroxychloroquine, « mais probablement pas toute seule. Je prendrais aussi le médicament anti-VIH qui est en phase de test ».
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Alexandra Calmy, des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a participé à un colloque sur le coronavirus le 24 mars 2020. Sur RTS, elle affirme donner de la chloroquine à certains patients dans le cadre d’une « approche pragmatique » (voir sur le site suisse).
Nonobstant, la presse mainstream française continue de tirer à boulets rouges sur le Pr Raoult et son traitement. Le Monde est à la tête de la fronde contre le rebelle marseillais. Maintenant, le journal des Marchés, comme l’appelle avec malice le site PLPL (aujourd’hui disparu mais refondu dans Acrimed), titre sur le danger mortel de la chloroquine :
Le débat est sain, qu’il continue, et que le meilleur gagne !