Ce n’était plus qu’une formalité. Ce jeudi 21 juillet, l’Assemblée nationale a adopté définitivement le projet de loi Travail.
Après un conflit social particulièrement dur et long contre une réforme rejetée massivement dans l’opinion et qui a achevé de fracturer la gauche, Manuel Valls et François Hollande avaient tout de même décidé de passer une nouvelle fois en force, en recourant à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Dispositif qui permet à l’exécutif de faire passer une loi sans vote ni débat. Sans motion de censure déposée – la droite s’étant abstenue, la gauche ayant échoué à rassembler suffisamment de signatures –, le suspense était somme toute relatif.
Ne reste plus qu’une ultime cartouche aux opposants de droite comme de gauche pour espérer bloquer la loi Travail ou, au moins, retarder d’un mois encore sa promulgation : la saisine du Conseil constitutionnel, comme pour la loi Macron.