C’était inévitable : quand on s’en prend au pouvoir de l’argent, on finit sali par la grande presse. Les Gilets jaunes, quand ils ont commencé à viser le pouvoir profond, déjà qu’ils étaient qualifiés par les médias mainstream de ramassis de tocards, de ringards et autres bouseux de province, sont soudain devenus des droitistes, des fachos et même des nazis.
La lettre de @J_Bardella aux boulangers de France a été très largement diffusée aujourd'hui en Ille-et-Vilaine.
Menacés par la destructrice politique énergétique du gouvernement, ils peuvent compter sur le soutien du @RNational_off pic.twitter.com/q1QeR2tnPb— Gilles Pennelle (@GillesPennelle) January 3, 2023
Il semble que les boulangers en colère suivent, à leur corps défendant, la même logique, même si les artisans et commerçants votent RN en majorité, l’élection de 2022 l’a montré : à Macron les jeunes et retraités, à Marine les productifs.
Désormais, la corporation est accolée à l’extrême droite, le soutien appuyé de Bardella a été pour elle le baiser de l’araignée.
Aujourd'hui, nous sommes allés remettre en main propre à plusieurs boulangers la lettre de @J_Bardella.
Face à l'explosion de leur facture d'électricité, nous sommes à leurs côtés ! pic.twitter.com/Etaq7XJ6Pt
— Julie Rechagneux (@jrechagneux) January 4, 2023
C’est la loi en régime en socialo-sionisme néolibéral : tout ce qui conteste est gazé, fascisé, nazifié. La Macronie détricote tranquillement le tissu des TPE, mais ça ne l’empêche pas d’essayer de soutenir (moralement) les boulangers : le parti bidon du Président, Renaissance, prépare des tracts intitulés « Hausse des prix de l’énergie : on protège, on agit » !
À droite, Ciotti, fraîchement bombardé à la tête de LR, ainsi que Zemmour, appuient le mouvement. Quant à la gauche politique, elle est absente : il y a longtemps qu’elle ne s’occupe plus des ouvriers et des indépendants. Du côté de la gauche médiatique, qu’on croyait pourtant excitée par la révolution, les boulangers, ça sent le cramé, ça sent le RN.
La preuve par ce podcast conseillé par Usul, avec un joli mépris de classe à l’intérieur (cliquez sur le roi de la farine pour écouter).