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La guerre de l’OTAN contre la Russie ou la dislocation de l’Union européenne

Cette « union » a été faite par les Américains pour les Américains : l’Europe unie allait apporter paix, emploi et croissance, promettaient Simone Veil et Jacques Attali en 1992, lors du fameux référendum sur Maastricht. Trente ans plus tard, l’Europe, corrompue jusqu’à l’os, soumise comme une chienne à l’Empire, s’attaque au grand frère russe qui lui a pourtant sauvé les fesses en 1942. Certes, le pouvoir stalinien n’était pas de tout repos, surtout en Pologne et dans les républiques soviétisées d’Europe de l’Est, mais c’était ça ou l’esclavage germanique. Finalement, elles ont eu l’esclavage germanique économique.

 

 

Nous sommes en 2022, trois décennies après le basculement irrémédiable de Maastricht, qui a paupérisé les Français et détruit, une par une, progressivement, les nations européennes séculaires par le choix vicieux de l’immigration massive. Une immigration qui n’est plus de travail mais de capital !

L’Europe, on le sait désormais, même à droite et à gauche, qui ont pourtant du retard à la comprenette (ou alors des complicités), est le grand marché ouvert aux multinationales américaines, et à leur lobby militaro-industriel. Cette soumission s’appelle OTAN, comme un mauvais Dieu scandinave. D’ailleurs, le patron ou homme de paille actuel de l’Euro-Pentagone est norvégien d’origine (Stoltenberg).

L’OTAN est clairement entré en guerre contre la Russie, et y a entraîné les peuples européens qui ne voulaient pas forcément y entrer. Des sondages non officiels réalisés sur Twitter et qui rassemblent jusqu’à 200 000 répondeurs sont explicites : si Poutine a bien déclenché l’attaque le 24 février, c’est bien l’OTAN et derrière elle les USA qui l’ont provoqué(e).

En poussant Poutine à la guerre, l’OTAN a non seulement sectionné le lien énergétique vital entre la Russie et les pays européens, mais aussi les liens entre les pays européens selon leur inféodation aux objectifs suicidaires de l’UE. Par exemple, la Hongrie et la Pologne ne veulent pas totalement céder au diktat de la Commission, alors que la France de Macron s’y soumet complètement, s’y vautre même.
Certains pays défendent encore leur nationalisme, d’autres l’ont abandonné, et Macron fait figure de chef de file de l’abandonnisme. Cependant, des résistances inattendues apparaissent, comme celle de Berlusconi, qui représente les intérêts des industriels d’Italie du Nord, comme Merkel incarnait ceux du grand patronat allemand :

 

 

La presse italienne ne représente pas les intérêts du peuple italien, mais de l’oligarchie mondialiste en Italie, les gros titres ne sont pas l’opinion générale, même si ça y contribue.

Du côté du couple franco-allemand, c’est aussi la rupture. Le choix du système de défense antiaérien allemand au détriment du système franco-italien a acté la fin du fameux couple franco-allemand, qui battait de l’aile depuis des années, et même depuis le début, quand Mitterrand, peu lucide sur l’expansionnisme germanique à travers l’UE (ce sont les Allemands qui ont voulu cette expansion de l’UE vers l’Est, vers les pays qui redeviendront leur Hinterland, et bientôt leur site de productions agricole et industrielle à bon marché), s’est fait rouler dans la farine par Kohl.

 

 

De plus, les Américains ayant coupé, avec la complicité de la Suède (qui le payera cher) le gazoduc Nord Stream, les Allemands continueront, lobby industriel oblige, à se fournir en gaz sur le marché international (au Qatar et aux EAU), alors que la France se serrera la ceinture, tout en livrant 5 % de son gaz à l’Allemagne, contre une improbable fourniture d’électricité... On a vu mieux, comme indépendance énergétique. Dire qu’on a fermé nos centrales nucléaires pour produire moins d’énergie et l’acheter plus cher à l’étranger...

Le plus drôle, dans cette affaire d’autosanctions, c’est que ce sont les Chinois qui volent désormais au secours des pays européens avides de gaz, en leur refourguant, à des prix plus élevés (il n’y a plus de gazoduc ouvert), en bonne partie du gaz naturel liquéfié (GNL) acheté aux Russes ! Chinois et Russes s’en foutent donc plein les poches, comme le rappelle avec une certaine ironie la RTBF :

Dernièrement, le quotidien chinois Global Times a publié un article qui reconnaît ouvertement le mécanisme. Selon le journal, les entreprises chinoises ont augmenté leurs achats à l’étranger de 10 % avec l’objectif de revendre le gaz aux clients européens : « Les sociétés chinoises de GNL augmentent leurs approvisionnements dans un contexte de demande croissante de la part des clients européens ». L’article ne mentionne cependant pas l’origine du gaz revendu.

La réponse est toutefois évidente pour le site spécialisé oil.com : la Chine revend « tranquillement » ce gaz russe à l’Europe. Les importations chinoises de GNL venant directement de Russie ont augmenté en flèche, de près de 30 % par rapport à 2021, tandis que toutes les autres importations énergétiques ont diminué.

Les opérateurs chinois achètent donc des cargaisons de GNL pour les revendre aux pays européens, en multipliant dans la transaction le prix par deux ou trois, selon le site oil.com. Ces sociétés empochent ainsi un bénéfice, jouissant de leur rôle d’intermédiaire entre ces deux acteurs majeurs et interdépendants qui refusent désormais de traiter directement l’un avec l’autre, l’Europe et la Russie.

Le gaz, le prix de l’énergie, c’est la préoccupation principale – l’obsession ! – des pays européens qui se sont pourtant mis tout seuls dans la nasse, et qui le payent très cher.

 

 

Trente ans après le discours fatigué de Mitterrand truffé de vœux pieux ou de mensonges, tout s’est – logiquement – cassé la gueule. L’Europe n’a pas survécu au coup de boutoir de l’ours russe en Ukraine, mais elle était déjà largement minée – depuis le départ – par sa dépendance à l’oncle Sam. L’Union européenne n’était qu’une union des oligarchies européennes, pas des peuples européens. La véritable Europe reste à faire, une Europe des peuples européens, sans les États-Unis et les Anglais, qui ne sont pas de notre continent. C’est donc une bonne chose que l’Europe se casse la gueule, même si ça va faire mal à tout le monde, et surtout aux innocents.

Ce député irlandais résume notre propos :

 

The big picture, sur E&R :

 






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