« Qu’est-ce que la Matrice ?
– La Matrice est le monde qui est projeté devant tes yeux pour te cacher la Vérité »
Brice Teinturier n’est pas vraiment un genre de type qui pourrait se faire sermonner, insulter et dénoncer par Rudy IIIe Reichstadt. Car Brice est le DG délégué de l’institut de sondages IPSOS. Un institut de sondages, en démocratie occidentale avancée, c’est l’euphémisme pour organe d’influence politique de la population. Un appareil à fabriquer de l’opinion, à fabriquer une figure médiatique, à fabriquer un candidat pour les besoins du Système. Étonnamment, Brice a écrit dans Le Point un article sous le titre « 1986-2017 : face au FN, chronique d’une diabolisation ratée », avec cette drôle d’introduction :
« Il faut avoir assisté à ce spectacle : Marine Le Pen débarquant dans une grande rédaction. Croyez-moi, seul Bill Gates provoque davantage de curiosité. Des stagiaires aux placardisés, des responsables au personnel administratif, c’est la ruée : tout le monde veut voir de près la bête immonde, parfois même se faire présenter à la cheftaine fasciste. Un mélange de curiosité morbide et d’horreur sacrée se lit dans les regards. Sur cet alliage de fascination et de répulsion, la psychanalyse pourrait nous révéler bien des mystères. »
Ainsi commence ce papier (payant) au chapeau évocateur :
« Posture. Durant trente ans, l’antifascisme a été l’angle d’attaque des intellectuels, des médias et des politiques contre le FN. Ils ont eu tout faux. »
On sait depuis longtemps quel est le vrai nom de l’antifascisme : c’est celui de la dominance sans partage actuelle, économique, politique, médiatique et juridique. Un fascisme qui ne dit pas son nom, mais qui passe son temps à en accuser ceux qui le menacent, ou le dévoilent. Dans cet univers aux principes inversés, tout doit être remis à l’endroit. C’est le travail des intellectuels sérieux et honnêtes. Heureusement, il y en a. Mais ils doivent travailler contre la tempête, une tempête permanente envoyée par les manipulateurs aux commandes de la régie du Système. La régie est cet instrument qui permet, en radio ou en télé, d’envoyer telle ou telle image, tel ou tel son, au public à partir d’un lieu d’enregistrement, direct ou indirect. La régie est ce dispositif médiatique qui matérialise et transmet les ordres des gardiens du Système. C’est le lieu du pouvoir, celui du dire et du faire croire.
Pour illustrer les propos de Teinturier sur l’inefficacité de l’antifascisme, une résultat qui était prévisible, rien de mieux qu’un article des Inrocks, cette danseuse aussi déficitaire qu’impopulaire du banquier papivore Pigasse, à propos du concert antifasciste qui s’est tenu place de la République, le 4 mai 2017 à Paris.
Les derniers intoxiqués de 30 ans de carpet bombing socialo-sioniste s’étaient donné rendez-vous en ce lieu symbolique, celui de la Liberté et de la Révolution. Une imposture de plus, dans la longue liste des inversions idéologiques du Système. Le résumé de la grosse lose :
« Jane Birkin, Pete Doherty, Féfé… Pour “faire barrage au FN”, avant le second tour des présidentielles, une trentaine d’associations ont invité des artistes à chanter au concert “La République Réplique”, jeudi à Paris. Avec quelque 2 000 personnes, l’événement a eu du mal à rassembler. Peu de messages politiques, et les artistes eux-mêmes n’ont pas clairement appelé à voter contre Marine Le Pen. »
Slogan fatigué, concept éculé, mobilisation foireuse, amateurisme avéré... un concert en forme d’enterrement de l’antifascisme de pacotille. Audrey Pulvar, dont on cherche encore la fonction réelle dans le monde médiatico-politique, même si elle fait des piges au CRIF, a prononcé un discours flamboyant :
« Nous autres les bougnoules, les gonzesses, les mal baisés, les chômeurs feignants, les PD, les profiteurs du système.. Vous savez que c’est comme ça qu’ils nous considèrent au FN ! Mais nous sommes la France ! »
L’organisation de cette triste fête tentera par tous les moyens de faire réagir cette micro-foule en diffusant sur écran géant la vidéo des résultats du 1er tour des présidentielles 2002, quand Jean-Marie Le Pen avait gagné le droit d’aller en finale contre Jacques Chirac. On entendra quelques « bouh » dans le public, sous la pluie... Bouh, c’est le mot pour trois décennies de propagande antifasciste qui aura coûté des milliards d’argent public à la France, pour culpabiliser les Français avec le passé (colonial ou collaborationniste), avec Vichy, avec la Shoah.
Aujourd’hui, la gauche libérale va devoir penser à changer de concept, à trouver un nouveau truc qui marche sur les cerveaux innocents. Ou mourir avec le vieux.
Pour finir, une fiction authentiquement antifasciste venue du futur :