Un homme politique déchu – responsable du désastre antiraciste pour la France – avec un projet mort – l’Europe européiste, les peuples n’y croient plus une seconde –, dans un parti agonisant, c’est le tableau que nous livre Julien Dray dans Le Parisien du 4 août. Ne correspondant plus à la stratégie du libéral-sionisme de Macron, Dray en est réduit à récupérer les lambeaux d’un parti d’où tout le monde est parti. Pathétique.
L’ex-trotskiste devenu l’homme des basses œuvres de Mitterrand puis de Hollande a perdu son crédit dans l’histoire des montres, dans les magouilles de SOS Racisme, et dans les calculs foireux à 5 bandes mais ça ne l’a pas empêché de continuer à conseiller les premiers secrétaires. On a vu le résultat. Car on peut être un excellent organisateur du désordre lycéen ou étudiant en France et un mauvais homme politique. Tout le monde n’a pas le charisme d’un Jean-Marie Le Pen ou d’un François Mitterrand.
« Sa notoriété, son habitude des campagnes et son habileté tactique font de ce bon débatteur sur les plateaux télé un candidat de poids. Le PS a-t-il vraiment mieux en magasin ? »
Le problème, c’est que ce militant des années 80 fait de la politique dépassée avec des slogans et des objectifs complètement déconnectés de la France d’aujourd’hui. Quant aux trahisons à la fois nationale et ouvrière du PS, autant les balayer d’un revers de main :
« Le PS doit assumer lucidement son passé et la manière dont il a exercé le pouvoir. Mais nous ne devons pas rester dans l’introspection et l’autoflagellation permanente. Nous n’avons pas à nous racheter une conduite. Nous devons démontrer calmement qu’il y a une pensée socialiste nouvelle qui se reconstruit. »
La « pensée socialiste nouvelle »... on prend peur. Réduit à 6% avec le poulet déplumé Hamon lors de la dernière joute présidentielle, le PS va finir en petit d’opposition qui sera obligé de lécher les pieds de Mélenchon. Une grosse claque pour ceux qui lui crachaient dessus hier... Juju ne se rend même pas compte que lui et ses amis « socialistes » ont tué la gauche (le PC, puis le PS), ce qui a laissé un boulevard au libéralisme d’un Macron.
Il y a probablement, au fond de quelques villages très reculés, des Français de gauche qui n’ont pas très bien suivi les dernières évolutions politique (il faut taper sur la télé en noir et blanc pour avoir l’image) et qui croient encore aux balivernes d’un Dray qui veut « créer un collectif rassembleur autour de ce projet ».
Le « Baron noir » ne prend même pas en compte le virage national des peuples de l’Union européenne aujourd’hui, sous la double pression du choc migratoire et du chômage de masse. Il pense encore que c’est un retour de la Bête immonde. Le reste est du charabia pipotant mille fois entendu, qui a mené notre pays là où l’on sait : à Macron et aux banksters. Julien peut dire qu’il y aura contribué par des voies indirectes.
« Depuis l’échec du référendum de 2005, nous avons de plus en plus de mal à assumer notre caractère profondément européen. Une partie de la gauche fait fi de la paix qu’a apportée l’Europe. Comme si cet acquis était à tout jamais définitif ! Or l’histoire récente – y compris la question des migrants ces derniers mois – prouve que les monstres peuvent ressurgir très vite. Dans les semaines à venir, comme l’a annoncé Olivier Faure, nous allons proposer une conférence ouverte à toute la gauche européenne pour tenter de construire un programme commun de gestion des flux migratoires. Ce serait la seule manière de ne plus subir et d’avancer. L’Europe ne peut certes accueillir toute la misère du monde. Au moins doit-elle être capable de prendre sa part en pleine solidarité. Dire cela reste bien sûr insuffisant si on n’a pas en même temps une nouvelle construction de l’Europe. L’idée que l’Union peut continuer à faire sa petite cuisine libérale dans un accord tacite entre les libéraux et les sociaux-démocrates a fait long feu. Car les perdants ce sont les Européens. »
Et comme ce genre de programme ne déplace plus les foules et encore moins les jeunes, Julien, jamais à court d’idées géniales, a pensé à les rémunérer (mais avec l’argent des autres) :
« Au cœur de ma démarche, il y a la volonté de créer une dotation universelle qui s’impose à tous les pays pour chaque jeune européen à l’âge de 18 ans. Ce serait un capital de départ donné à chaque jeune pour faire sa vie comme il l’entend. Cette dotation devrait être substantielle (plusieurs milliers d’euros) afin de donner à chacun sa chance au départ. Par ailleurs je propose de faire du droit à l’avortement un droit européen pour chaque femme. Et je veux aussi une règle commune qui s’impose à toute l’économie pour avoir dans les cinq ans une Europe sans Monsanto et sans glyphosate. »
Hamon a tenté le coup en 2017, on a vu le résultat. La petite touche sur l’avortement, couplée avec son « programme commun de gestion des flux migratoires », est évidemment très claire pour ceux qui ont saisi où voulait en venir l’oligarchie.
Au fond, Dray, à travers son gauchisme imbécile qui a trahi la gauche, les ouvriers et les banlieues, n’aura jamais trahi son véritable employeur : la Banque.