Il a fini par céder : après avoir rejeté la demande de démission de Gérard Collomb, lundi 1er octobre, Emmanuel Macron a finalement accepté le départ du ministre de l’Intérieur, l’un de ses premiers soutiens, avec qui les relations s’étaient tendues depuis plusieurs mois. « Le ministre de l’Intérieur français, soutien de la première heure du candidat Emmanuel Macron, vient avec fracas de démontrer qu’il ne croit plus guère dans ce quinquennat », assène Le Temps.
Pour le journal suisse, ce départ a une grande force symbolique, car Gérard Collomb n’était pas seulement l’un des « piliers de la Macronie » : cette démission « témoigne de la crise profonde qui s’est installée entre l’exécutif et les territoires, dont le ministre de l’Intérieur a la charge », explique le quotidien. « C’est un nouveau coup dur pour un président en chute dans les sondages », relève The Wall Street Journal, qui met ce départ en parallèle avec celui de Nicolas Hulot, en août.
En Espagne aussi, El Periodico de Catalunya souligne que « Macron perd un autre de ses poids lourds du gouvernement », Gérard Collomb ayant hérité de la lourde tâche de gérer la sécurité « d’un pays qui vit avec l’épée de Damoclès du terrorisme au-dessus de la tête », selon le journal espagnol.
El Pais précise que Hulot et Collomb étaient « les deux alliés les plus précieux de Macron, le premier en raison de sa popularité et le second parce qu’il faisait partie du cercle des proches du président et s’était révélé d’une loyauté inébranlable ». Le quotidien espagnol résume le sentiment qui règne selon lui en France : « Pour la première fois, le président donne l’impression de ne pas contrôler ses troupes ».