On parle beaucoup de déconnexion des élites, mais on pourrait tout aussi bien parler de déconnexion d’une partie du peuple, dans le sens de décrochage. Un décrochage social, économique, sanitaire même (les sans-dents de François Hollande), qui donne le vertige et qui est source de colère, pas encore de violence.
Écoutez moi cet enfoiré : ils s’augmente de 300 € et 700 € par mois sans gêne .. le smicard 20 € d’augmentation par an !
MAIS FAUT SE SERRER ́LA CEINTURE !
Ce sont nos employés ces mecs la ! Tous les viré !! Des voleurs !!#France #Politique #Escroc #Voleur pic.twitter.com/5d4EohTjba
— AlexNoMatrixé (@AlexSofamous) July 18, 2025
Normal que chez les jeunes le taux d’alcoolisme grimpe en flèche, parallèlement au taux de suicide. En moins de dix ans, l’angoisse a gagné la population française, après quatre coups au but : les attentats « terroristes » contre le peuple mais pas les élites, la violente répression policière des Gilets jaunes, la psychose sanitaire suivie d’une série d’injections dangereuses, et la peur définitive de la guerre mondiale, avec les conflits contagieux en Ukraine et au Proche-Orient.
La France néolibéralisée est impitoyable avec les faibles, même si le filet social tient encore avec toutes ces aides aux plus fragiles. Il se troue par endroits, à cause du chômage de masse (qui arrange le Kapital), du poids grandissant des migrants (et des clandestins) et des restrictions budgétaires dans les services publics (santé, sécurité).
Dans cette France, et plutôt au-dessus de cette France, se trouve une fine couche de la population à l’abri des privations et qui s’éclate : ce sont les nouveaux riches, que le trader incarne à merveille. Ici, avec Ziyad, la caricature rejoint la réalité.
Ils font des études brillantes, gagnent des sommes folles, flambent en coke et fêtes, dînent étoilés, dorment palaces, pendant que quinze millions de Français n’arrivent plus à joindre les deux bouts et ne les joindront sans doute plus jamais. C’est le symbole de la néo-France, la start-up Nation, le petit pourcent qui vit bien.
Ziyad le dit, sans se rendre compte du symbole : la nouvelle richesse est issue des « produits financiers », qui n’ont rien d’un service public. Personne d’autre ne peut en profiter que les grands de la finance, et leurs « ouvriers » surpayés. Pas de ruissellement à attendre de ce côté-là.
L’avantage de la déconnexion, c’est de ne pas se mettre en situation d’empathie pour les nouveaux pauvres, et les nouveaux miséreux un cran en dessous. Malheureusement, avec les réseaux sociaux, tout commence à filtrer, ça balance de partout.
Ça se passe en Espagne, mais ça pourrait arriver chez nous, avec les fêtes très privées de footballeurs du type Mbappé, dont Romain Molina a déjà parlé.
Pour illustrer cette folie de millionnaires, rien de mieux que la dernière mégateuf du prodige barcelonais, 18 ans d’âge tout rond, Lamine Yamal.
Un repas en famille avant une immense fête réunissant 200 invités dont de nombreux joueurs du Barça, un collier de pierres précieuses avec un pendentif de ses initiales « LY » d’une valeur de 400 000 euros comme cadeau et… une polémique. La saison n’a pas commencé mais Lamine Yamal se serait bien passé de cette affaire qui commence à faire du bruit en Espagne deux jours après sa fête d’anniversaire pour ses 18 ans, samedi soir près de Barcelone. (RMC Sport)
Il faut bien dépenser son trop d’argent en s’amusant, quoi ! Même si on peut supposer que le petit Yamal n’a aucune culture, et encore moins cinématographique, vu qu’il doit passer son temps entre jeux vidéos et putes à la maison, on ne peut s’empêcher de se repasser cette scène du Loup de Wall Street :
Là aussi, déconnexion ? Non, parce qu’il n’y a jamais eu connexion. Il est des gens qui naissent naturellement protégés, au-dessus des contingences du tout-venant, et ça fait partie de la vie.
Quand c’est Bayrou qui prend un vol à 20 000 euros pour retourner à Pau, alors qu’il vient de piquer 43 milliards aux Français pour les remettre à la Banque, là, oui, ça fait mal, et on peut parler de déconnexion, mais aussi de cynisme. Il y a d’autres termes plus adaptés mais on s’arrêtera là.
Après avoir demandé efforts et économies aux français , notamment aux malades, #Bayrou est reparti en weekend à Pau pour un coup de trajet de 20 000€ aux frais de l'Etat.
Continuez à dormir bonnes gens, les pourris qui nous gouvernent se marrent en vous tondant.#Budget https://t.co/JTBWJasAnS
— Un quidam (@profquidamn) July 17, 2025
