En l’absence de provocations des groupes armés, d’ailleurs soutenus par le Qatar et l’Arabie saoudite, un processus constitutionnel pourrait démarrer en Syrie, estime une politologue dans un commentaire à Sputnik.
Le processus constitutionnel peut finalement démarrer en Syrie, estime la politologue Karine Guevorguian, commentant la déclaration de l’état-major des Forces armées de Russie qui a annoncé vendredi que la guerre en Syrie était de facto arrêtée. Toutefois, souligne-t-elle, ceci exige l’arrêt des provocations émanant des groupes armés.
« Compte tenu de la complexité de la situation dans la péninsule arabique, des provocations et la reprise des combats sont possibles. Car à ce jour, par exemple, les groupes soutenus par l’Arabie saoudite et le Qatar ont suspendu leurs actions [hostiles, ndlr] à l’égard des troupes gouvernementales. Mais je n’exclus pas que cela soit en raison de la brouille entre ces [deux, ndlr] pays », a-t-elle déclaré dans un commentaire à radio Sputnik.
Et d’ajouter que, de l’autre côté, la déclaration de l’état-major était très sérieuse et signifiait, en fait, que le processus constitutionnel pouvait débuter.
En outre, la politologue a hautement apprécié le travail des pays garants de la mise en place des zones de désescalade en Syrie et de la trêve.
Vendredi, le chef du Commandement opérationnel principal de l’État-major russe Sergueï Roudskoï a déclaré que la situation s’était radicalement améliorée en Syrie après la signature le 4 mai 2017, à Astana, du mémorandum portant sur la création de zones de désescalade. En outre, l’entrée en vigueur du mémorandum a permis de lancer les travaux de réparation des villes démolies par la guerre et non occupées par des organisations terroristes, a-t-il encore ajouté.
Le général a pointé que rien que dans le nord de la province de Damas plus de 2 600 hommes armés ont profité de l’amnistie pour déposer les armes et retourner à la vie civile. En outre, a-t-il rappelé, l’évacuation des groupes armés de la province de Homs a pris fin.