Les républicains de la Chambre des représentants ont affirmé jeudi [9 juin] que le président Joe Biden et son fils Hunter avaient chacun reçu un paiement de 5 millions de dollars de la part de l’entreprise ukrainienne de gaz naturel Burisma pour la débarrasser d’une enquête pour corruption la visant.
Les députés Anna Paulina Luna et Marjorie Taylor Greene ont notamment eu accès à un document du FBI datant de juin 2020 et détaillant le témoignage d’un informateur qui s’était entretenu avec le propriétaire de Burisma, Mykola Zlochevsky.
Cet informateur a affirmé que Zlochevsky avait versé 5 millions de dollars à chaque Biden pour mettre fin à une enquête en cours du procureur général ukrainien de l’époque, Viktor Shokin.
Une source proche de l’enquête républicaine a confirmé au Daily Mail le contenu du document du FBI que les membres ont consulté à huis clos dans le cadre d’un SCIF (Sensitive Compartmented Information Facility).
Les procureurs ukrainiens avaient ouvert une enquête sur Burisma – une société dans laquelle Hunter a siégé au conseil d’administration pendant cinq ans – pour des allégations de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale et de corruption en 2012.
Selon ces documents, les 5 millions de dollars versés étaient un « pot-de-vin » payé par Zlochevsky pour que Shokin soit licencié, ce qui a mis fin à l’enquête.
Zlochevsky est un oligarque ukrainien multimillionnaire du pétrole et du gaz qui a fondé Burisma en 2002. Selon des personnes connaissant bien le document, il a dit à un informateur du FBI qu’il avait payé Joe et Hunter Biden 5 millions de dollars chacun pour s’assurer que le procureur général ukrainien Viktor Shokin soit renvoyé
Shokin a bien été licencié en avril 2016, un mois après que Biden, alors vice-président, eut menacé de retenir un milliard de dollars de garanties de prêt à l’Ukraine s’il n’était pas remplacé au poste de procureur général.
Biden a depuis déclaré qu’il avait fait pression pour que Shokin soit renvoyé parce qu’il ne parvenait pas à lutter correctement contre la corruption en Ukraine.
« Il ne fait aucun doute dans mon esprit que Joe Biden est coupable de corruption », a déclaré M. Luna au correspondant de Fox News, Chad Pergram.
Il y a eu deux transactions distinctes, l’une avec Joe Biden pour 5 millions de dollars, l’autre avec Hunter Biden pour 5 millions de dollars.
Zlochevsky est un oligarque ukrainien multimillionnaire du pétrole et du gaz qui a fondé Burisma en 2002. Il a également occupé divers postes au sein du gouvernement ukrainien de 2010 à février 2014.
Burisma a fait entrer Hunter à son conseil d’administration en 2014, car la compagnie cherchait à se développer à l’étranger, alors qu’elle n’avait aucune expérience du secteur.
Hunter était censé être un directeur non exécutif utile qui donnait des conseils sur les questions juridiques, la finance d’entreprise et la stratégie.
Le document de juin 2020 qui contient ces fracassantes déclarations est appelé, en interne par le FBI, « formulaire FD-1023 » et est utilisé par les agents pour enregistrer des rapports non vérifiés provenant de sources humaines confidentielles.
Une source au fait du contenu du document a déclaré que l’informateur avait été informé de cette présumée corruption par Zlochevsky, qui, à l’époque, était censé le consulter sur la manière dont Burisma pourrait acquérir une société pétrolière basée aux États-Unis.
Zlochevsky aurait expliqué à la source du FBI que sa société avait payé les Biden parce que Shokin enquêtait sur Burisma, ce qui rendait difficile l’entrée de la société sur le marché américain.
Selon la personne qui a pris connaissance du document du FBI, l’informateur a déclaré que Hunter et Joe Biden avaient été payés « sur un si grand nombre de comptes bancaires différents » que les enquêteurs ne seraient pas en mesure de « démêler l’affaire avant au moins dix ans ».
Ils ont également déclaré que l’informateur qui a informé le FBI des paiements avait été utilisé comme source depuis 2010 et avait reçu environ 200 000 dollars en échange.
Le président Biden a minimisé l’accusation jeudi, en déclarant : « Où est l’argent ? »
Cette déclaration a été faite à la fin d’une conférence de presse conjointe de la Maison-Blanche et du Premier ministre britannique Rishi Sunak, après que les journalistes aient posé des questions aux deux hommes.
Alors que le brouhaha se dissipait, Biden a été interrogé sur les accusations des républicains et a ajouté après sa première remarque : « Je plaisante. C’est de la foutaise. »
La réponse désinvolte de Biden a rendu furieuse la députée Nancy Mace, qui siège à la commission de surveillance.
« Nous ne trouvons pas drôle du tout de vendre son pays », a-t-elle tweeté. « Prouvez-nous que nous avons tort, en publiant vos relevés bancaires non expurgés et ceux de votre famille. Le FBI ne peut pas vous protéger éternellement. »
Les responsables de la Maison-Blanche ont exprimé à plusieurs reprises leur frustration d’être interrogés sur ce qu’ils considèrent comme des allégations infondées, et le FBI a fait savoir que ces informations n’étaient pas vérifiées.
On a également demandé à Biden ce qu’il faisait pour protéger l’indépendance du ministère de la Justice, après des années d’attaques contre Donald Trump lorsqu’il était en fonction et hors fonction.
« Vous remarquerez que je n’ai jamais suggéré une seule fois – pas une seule fois – au ministère de la Justice ce qu’il devrait faire ou ne pas faire en ce qui concerne l’inculpation ou la non-inculpation », a-t-il déclaré. « Je suis honnête. »
Note du Saker francophone :
Il est évident pour ceux qui ont suivi cette affaire de près que ce n’est pas Biden qui a déclenché le Russiagate et les multiples attaques contre Trump, mais bien certains éléments rogues au sein du FBI. Mais le fait de mettre cela sur le dos de Biden pourrait bien disculper le FBI de cette faute. Y aurait-il eu un tel accord entre le FBI et les républicains ? La peau de Biden contre l’innocence du FBI ? La suite des événements nous le dira.