Merci pour votre réponse courtoise !
Je pense que nous sommes d’accord sur l’essentiel, à savoir que :
La police n’a pas sa place dans nos chambres à coucher.
On n’est pas pour autant libre de faire n’importe quoi de sa sexualité.
Que la vie sexuelle des personnes ne regarde pas l’état, ne prive pas celle-ci d’implications morales.
Tout homme se doit d’agir en bien, sans qu’il y ait nécessairement un texte de loi ou un représentant de l’ordre qui nous y contraigne (cf. la distinction entre le droit naturel et le droit positif).
La vraie question reste donc de déterminer ce "bien agir" dans le domaine sexuel.
Et là, notre différence c’est que vous placez le curseur de la perversion ailleurs, en excluant l’homosexualité, la masturbation, la contraception et la fornication.
Il y a peu, l’homosexualité figurait encore sur la liste des pathologies. A présent elle n’y est plus, le curseur s’est déplacé.
Mais s’est-il déplacé parce qu’on a découvert que ce n’était réellement pas une pathologie ? Ou pour des raisons idéologiques qui ont peu à voir avec la médecine et la morale ?
Nous pouvons d’ores et déjà nous attendre à voir le curseur glisser en-deçà de la pédophilie, les travaux de Marion Sigaut en attestent. Les gens peuvent trouver ça farfelu, mais le cas de l’homosexualité en atteste : dans deux ou trois générations, avec le matraquage médiatique adéquat, on traitera de pédophobes les récalcitrants.
Donc la question est : selon quels critères jugez-vous que telle ou telle pratique est une perversion, un "mal agir" ?