Après le drame de Charlottesville, où un contre-manifestant antiraciste a été tué après un rassemblement de la droite radicale américaine, @YesYoureRacist identifie sur Twitter les personnes présentes pour les dénoncer publiquement. Une pratique de délation qui n’est pas sans poser problème.
Depuis 2012, le compte Twitter « Yes you’re racist » (Oui, vous êtes raciste) se donne pour mission d’« exposer les cas de racisme ordinaire ». L’idée va au-delà de la simple condamnation du racisme, mais repose sur l’identification des personnes jugées racistes, puis sur leur dénonciation sur les réseaux sociaux. Ce week-end, avec le rassemblement de la droite radicale à Charlottesville, qui a tourné au drame après la mort d’un contre-manifestant antiraciste, tué par une voiture lancée dans la foule, l’activité de @YesYoureRacist a rencontré un écho particulièrement important sur Twitter.
« Si vous reconnaissez un des nazis manifestant à Charlottesville, envoyez son nom/profil et je le rendrai célèbre », a-t-il lancé dans la journée de samedi. Dimanche matin, ce message avait été « retweeté » plus de 30.000 fois, avec près de 900 réponses, que ce soit, ou non, pour identifier des « nazis ». Dans son sillage, le hashtag #GoodNightAltRight – du nom « AltRight », que se donne la droite radicale américaine – a rencontré un grand succès.
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Les conséquences de cette « chasse aux racistes » ne sont pas minces. Ainsi, @YesYoureRacist se félicite du fait que la première personne qu’il a identifiée n’ait plus de job, après que son employeur l’a licencié.
UPDATE : Cole White, the first person I exposed, no longer has a job #GoodNightColeWhite #ExposeTheAltRight #Charlottesville pic.twitter.com/sqxSXboKw6
— Yes, You're Racist (@YesYoureRacist) 13 août 2017