L’état d’Israël est une construction des occidentaux, il ne faudrait pas l’oublier, comme une verrue sur des frontières tracées par l’ONU en 48 même si Herzl l’avait déjà revendiqué du temps de l’empire Ottoman et des premières migrations européennes.
Le bordel actuel est autant le fruit de cette genèse mal accouchée que de l’intérêt inaliénable qui lie Israël à ses alliés afin de contrecarrer le chiisme montant incarné par l’Iran, la métanalyse pourrait même pousser la conclusion, bien au delà des intérêts pétroliers, quant au sentiment de culpabilité que drainent les ex empires coloniaux de la région et qui les forcent à multiplier les erreurs de jugements en poussant progressivement le sunnisme vers le fondamentalisme, faisant indirectement le jeu de l’Iran, l’ennemi juré.
Israël et Iran ont donc un intérêt commun à maintenir un désordre chaotique, le premier en influençant les occidentaux sur la menace permanente chiite, le second en continuant de déstabiliser le sunnisme et par voie de conséquence les alliés atlantistes dans la région (Arabie Saoudite, pétromonarchies du Golf, ligue Arabe).
Poutine, lui, tire les ficelles, d’abord via Assad, pour maintenir une menace sur Israël via le Hezbollah et ensuite via l’Iran, en se rapprochant du régime actuel, ayant compris qu’une fois la "pétrodépendance" chutera, le sunnisme allait retomber dans sa médiocrité post période coloniale, bien aidé il est vrai pas le djihadisme chiite, la maitre du Kremlin devient donc incontournable pour lutter contre le terrorisme protéiforme d’origine sunnite radicalisé.
Il le devient d’autant plus qu’incontestablement, les US ne sont plus autant influents qu’avant suite au 11 septembre, les ricains se sont quelque peu désengagés de ce bourbier, laissant leurs alliés s’empêtrer dans une situation inextricable qui arrange Wawhington, l’Europe affaibli par les attentats et les migrants, c’est du temps d’avance pour reluquer du coté de la Chine et du Pacifique, d’ou des tensions entre Obama et Netanyahu, ce dernier ayant compris que les US étaient prêt à un réchauffement des relations avec Téhéran, histoire surtout de ne pas laisser Poutine seul maitre du jeu et cela, Israël ne peut pas l’accepter.
Tout est imbriqué et ce que l’on comprend surtout, c’est que le l’Europe ne pèse pas bien lourd politiquement mais qu’elle paye bien le prix fort de ces guerres qui méritent une toute autre attention que du "je suis Charlie " larmoyant et émotif.