L’idéologie mondialiste a besoin d’effacer toutes les formes pour imposer son hégémonie. Et malheureusement, personne ne s’intéresse à ce que sont les formes.
La langue, le vêtement, le mariage, le baptême, le prénom et le nom de famille, la liturgie, la chorégraphie, l’architecture, le style des meubles, la politesse, etc. sont des formes.
Le repas aussi est une forme. Et malheureusement, il est de plus en plus méprisé. Comme pour les autres formes, il est perçu comme oppressif : les gens craignent de mettre les formes, de passer du temps à cuisiner de bons plats, à dresser de belles tables, avec les beaux objets que notre immense tradition culturelle française a élaboré et qui ne valent strictement plus rien sur ebay ou sur leboncoin (argenterie, porcelaine de Limoges, cristalleries françaises). On peut acquérir des services complet en porcelaine de Limoges, en cristal, en métal argenté, pour des bouchées de pain, des nappes brodées à la main en lin et damassé... pour quelques euros. Tout cela, qui fut le fruit d’immenses efforts à partir de Louis XIV et pendant tout le XVIIIe siècle, qui représente une somme de travail, de talent, de génie français, est en train de partir à la poubelle.
La seule vraie résistance au mondialisme est la persévérance concrète dans les formes issues de traditions nationales, pour nous, refuser la facilité et l’informe des tendances actuelles : se remettre au fourneaux, dresser de belles tables dominicales françaises, s’y asseoir habillés en homme (en veste, en chemise) et en femme (en robe, avec une coiffure de cheveux longs), asseoir le maître et la maîtresse de maison au centre, et respirer la beauté de la civilisation française. Civilisation que la population française a goûté, jusque dans la classe populaire - il suffit de demander à ses parents ou grands-parents ce qu’était le “déjeuner” dominical dans leur enfance, et de s’intéresser aux trousseaux de nos mères et grand-mères...
La pizza surgelée réchauffée au micro-onde et consommée en tee-shirt unisexe n’est pas une anecdote, c’est la réalité même du mondialisme. C’est très difficile à faire comprendre : tu as déjà cédé au mondialisme et sur l’essentiel (pas sur l’anecdote). Tu peux te plaindre, enrager, appeler à la rébellion, si tu “manges” en tee-shirt et baskets une pizza surgelée, le mondialisme est déjà satisfait, il a déjà obtenu tout ce qu’il souhaitait parce que tu as déjà renoncé aux formes qui te donnaient l’être et qu’il t’a déjà vaincu.
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