Lu dans Présent :
« Malgré 110 écrans supplémentaires et une retape absolument hallucinante (voir les journaux unanimes et les articles amoureux, sans la moindre réserve) “La Vie d’Adèle”, à l’affiche de 394 cinémas, était en nette perte de vitesse dès la deuxième semaine d’exploitation. Le film enregistre une baisse de fréquentation de 26 %, selon CBO Box-Office.
“Planes”, la dernière et bien innocente production Disney, a embarqué plus de 400 000 passagers du 9 au 15 octobre et pris la tête du box-office français, laissant sur place la sexualité gay à l’intention des 12 ans et plus.
Ils ont pourtant tout fait pour que la Palme d’or de Kechiche, qui célèbre et magnifie les amours lesbiennes filmées dans leur représentation la plus crue et la plus explicite, démarre très fort. Certains comme Les Inrockuptibles l’ont même annoncé d’emblée alors que c’était faux dans les chiffres. “La Vie d’Adèle” n’a jamais pris la tête.
Mais voilà, il y a un gouffre entre le Tout Pourri des critiques parisiennes et le grand public. »
Nouvelles de France nous informe aussi que cet échec ne doit rien au CNC, qui a tout fait pour promouvoir ce film et non pas le restreindre, malgré les scènes pornographiques :
« La Vie d’Adèle n’est finalement pas interdit au moins de 16 ans par le Centre national du cinéma [...]. Un des membres de la commission de classification de l’établissement public à caractère administratif donne au blog Contrechamp les motivations de cette décision : les actrices ont assuré qu’elles simulaient leurs scènes de sexe et Abdellatif Kechiche n’aurait pas cherché à “exciter le spectateur”. Sic. Un nouveau coup de main de l’oligarchie au film “La Vie d’Adèle”, après celui de la LMDE. »
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