Le journal allemand Die Welt rapporte que le gouvernement grec d’Antonis Samaras vient de prendre une décision radicale pour lutter contre la corruption des percepteurs des impôts.
Il a décidé de licencier immédiatement les hauts fonctionnaires du ministère des Finances, des services des impôts, des douanes et de la brigade financière, le SDOE.
Ce licenciement collectif aura lieu dès ce vendredi. Les fonctionnaires seront remplacés par de nouveaux employés de l’État qui ne pourront conserver cet emploi que 3 ans maximum, pour éviter la corruption.
Le gouvernement va recruter 2 235 nouveaux percepteurs des impôts sur entretien, qui se verront fixer des objectifs de résultats. Les nouveaux fonctionnaires seront contrôlés tous les 3 mois, et renvoyés s’ils ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs de collecte.
Pour parvenir à leurs objectifs, les règles de procédures fiscales seront simplifiées et ils pourront recourir à l’intimidation pour les fraudeurs fiscaux. Ils devront commencer par investiguer les Grecs les plus riches. Leur contrat n’aura qu’une durée d’un an, mais il pourra être renouvelé deux fois.
C’est la Troïka de l’UE, du FMI et de la BCE qui aurait inspiré le gouvernement grec. Selon Die Welt, cette proposition était en fait une des conditions de l’obtention de la tranche de prêt d’urgence qui vient d’être accordée récemment à la Grèce.
Au mois d’avril de cette année, on avait appris que 160 inspecteurs des impôts allemands à la retraite s’étaient portés volontaires pour aller donner un coup de main aux percepteurs grecs.
En Grèce, la fraude fiscale est un véritable sport national, et en 2011, le Daily Mail avait relaté que seulement 5 000 Grecs avaient déclaré un revenu supérieur à 100 000 euros, alors que plus de 60 000 foyers grecs détiennent plus de 1 million d’euros d’actifs, sans compter les actifs qu’ils peuvent aussi détenir à l’étranger.