L’armée syrienne a repris dimanche le contrôle total de Palmyre après en avoir chassé les djihadistes du groupe État islamique qui tenaient cette ville antique du centre de la Syrie depuis près d’un an, ont annoncé des sources militaires, les médias officiels et l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
« Après de violents combats nocturnes, l’armée contrôle entièrement la ville de Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Ils (les djihadistes) se sont retirés », a affirmé à l’AFP une source militaire à Palmyre.
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Syrie : la bataille de Palmyre se fait avec l’appui des forces spéciales russes
L’armée régulière syrienne poursuit sa reconquête de l’antique cité aux mains de l’État islamique. Débutée le 7 mars dernier, l’opération reçoit le soutien décisif des soldats russes.
- Forces loyalistes syriennes sur le champ de bataille de Palmyre le 26 mars 2016
Palmyre est sous les bombes. De féroces combats opposent depuis plusieurs jours les forces du régime syrien à l’État islamique, autour de la cité antique, contrôlée par Daech depuis mai 2015. L’armée régulière a annoncé samedi avoir progressé sur plusieurs fronts, et s’être emparée de plusieurs quartiers. Des annonces relayées par les médias syriens officiels, ainsi que par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), un groupe lié à l’opposition et basé à Londres.
La réalité de la situation à Palmyre reste mystérieuse, tant les rapports du terrain qui émanent de sources proches du régime syrien, et de sources favorables aux rebelles et aux djihadistes, sont contradictoires. « On se bat plus sur Twitter qu’à Palmyre », estime Nicolas Hénin, journaliste spécialiste de la Syrie, et ancien otage de l’État islamique. « Nous sommes en pleine guerre psychologique. Les annonces de la chute de la ville sont prématurées. Il est clair que Daech est dans une position incofortable à Palmyre, mais relayer les annonces de sa reprise par le régime est de l’intoxication », accuse le journaliste.
Joint par Le Figaro, un expert en renseignement souhaitant rester anonyme précise que « toutes les approches ouest de Palmyre sont contrôlées par les forces du régime. Cela inclue les collines directement à l’ouest de la ville où il y a le château médiéval. Tout le reste de la ville est sous contrôle de l’État islamique, y compris l’aéroport. »
Le rôle prépondérant des Russes
Ce qui semble sûr est l’importance de la Russie dans cette offensive, qui dure depuis le 7 mars dernier. « Les Russes jouent un rôle prépondérant », confirme Nicolas Hénin. « Parler de l’armée syrienne est une vue de l’esprit : c’est une coalition de milices aujourd’hui. Même chose du côté rebelles, d’ailleurs. Il n’y a plus d’Armée syrienne libre. Le conflit a éclaté en différents groupes des deux côtés », ajoute-t-il.
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En un jour, la Russie a effectué 40 sorties militaires à Palmyre et a frappé 117 objectifs terroristes en éliminant plus de 80 djihadistes, rapporte le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
« En une journée, les forces aérospatiales russes ont réalisé 40 sorties militaires à Palmyre et ont frappé 117 cibles terroristes, en éliminant huit postes de commandement, 12 points fortifiés, plus de 80 terroristes, deux chars, trois systèmes d’artillerie, huit véhicules et six dépôts d’armes », lit-on dans le bulletin du centre.