Longtemps interdite aux étrangers, la Sibérie se met à l’heure chinoise. De plus en plus de Chinois traversent le fleuve Amour pour venir s’y installer. Leur présence, perçue comme une nouvelle concurrence, commence à inquiéter les autorités russes.
Depuis la chute du bloc soviétique, les Chinois sont de plus en plus nombreux à quitter l’empire du Milieu pour s’installer de l’autre côté de la frontière, en Russie, dans ce Far East (Extrême-Orient) historiquement appelé Sibérie orientale.
Les journalistes de FRANCE 24 se sont rendus à Blagovechtchensk, une ville russe située à plus de 8 000 kilomètres de Moscou et à 800 mètres à peine de la Chine. Les deux pays y sont simplement séparés par le fleuve Amour. En hiver, quand les eaux gèlent, on peut le traverser à pied. En été, il faut moins de dix minutes pour passer d’une rive à l’autre.