Le Président a justifié cette décision en expliquant que la Serbie était « sous pression », confrontée à « toutes sortes de problèmes », citant notamment les tensions au Kosovo. Mi-août, des milliers de personnes ont manifesté à Belgrade contre la tenue de cet événement.
La Serbie annule la tenue en septembre de l’Europride, une manifestation paneuropéenne organisée chaque année dans une ville différente du continent.
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« Simplement, à un moment donné, on ne peut pas tout gérer », a-t-il ajouté, en expliquant que la Serbie était « sous pression », confrontée à « toutes sortes de problèmes ». Il a notamment parlé d’une nouvelle montée des tensions au Kosovo, mais également des problèmes liés à l’énergie et à l’alimentation.
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Suite aux manifestations anti-LGBT+ à Belgrade, le président de Serbie annonce l'annulation de l'Euro Pride 2022. Les organisateurices démentent toute annulation.https://t.co/7vvyFFLQVX
— Le coin des LGBT+ (@lecoindeslgbt) August 27, 2022
La majorité des personnes LGBT serbes signalent des abus
Bien que la Serbie soit l’un des rares pays à avoir une Premier ministre ouvertement homosexuelle, les membres de la communauté LGBT y vivent toujours dans la peur.
Se tenir par la main reste un tabou pour les couples de même sexe dans le pays où près de 60 % des membres de la communauté LGBT ont signalé des abus physiques ou émotionnels, selon un sondage réalisé en 2020 par les organisations de défense des droits de l’homme, Ideas et GLIC.
Les deux premières Marches des fiertés de Belgrade, organisées en 2001 et en 2010, avaient été entachées de violences opposant des militants hostiles à la manifestation aux forces de l’ordre. Le défilé, annulé plusieurs fois avant 2014, est organisé régulièrement depuis, mais avec un important dispositif des forces de l’ordre. En demandant en 2012 aux autorités d’interdire la Marche des fiertés, le chef à l’époque de l’influente Église orthodoxe serbe, le patriarche Irinej, avait qualifié le défilé de « marche de la honte ».