Moscou va suspendre sa mission permanente auprès de l’Alliance, quelques jours après l’expulsion de plusieurs membres de celle-ci pour « espionnage ». La Russie avait alors dénoncé une contradiction entre le discours et les actes de l’OTAN.
La Russie a annoncé ce 18 octobre qu’elle suspendait sa mission permanente auprès de l’OTAN, chargée d’assurer un contact diplomatique entre les deux parties. En conséquence de cette décision, qui entrera en application le 1er novembre, Moscou invite l’Alliance à se tourner vers l’ambassadeur russe en Belgique pour tout contact.
Quelques jours plus tôt, l’OTAN avait annoncé avoir retiré leur accréditation à huit membres de la mission permanente russe auprès de l’organisation militaire, portant ainsi à 10 le nombre de postes dont dispose Moscou. Si l’Alliance atlantique assimilait – sans avancer de preuve – les diplomates sanctionnés à des « officiers du renseignement russe non déclarés », son secrétaire général Jens Stoltenberg expliquait pourtant que ce renvoi n’était lié à « aucun événement particulier ».
« Il y a une contradiction évidente entre les déclarations de représentants de l’OTAN exprimant le désir de normaliser les relations avec notre pays et leurs actions », avait commenté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant : « Ces actions ne nous permettent d’entretenir aucune illusion au sujet d’une normalisation des relations. »
La mission d’observateurs de la Russie à l’OTAN a pour objectif d’assurer une coopération ciblée sur certains dossiers, malgré les tensions.