La crise en Syrie a aussi été débattue à Bichkek, au Kirghizstan, où se tient le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
Ce groupe comprend la Russie, la Chine, l’Iran et la plupart des pays d’Asie centrale, des pays qui soutiennent l’initiative russe sur la Syrie. C’est en particulier le cas de l’Iran, un pays qui est également dans le collimateur des États-Unis en raison de sa politique nucléaire. Lors de ce sommet, le nouveau président iranien Hassan Rohani devait avoir un entretien séparé avec le président russe Vladimir Poutine.
Dans le contexte de la crise syrienne, Moscou est en effet tenté de se rapprocher de Téhéran. Mais il y a un contentieux entre les deux pays. En 2010, un contrat de 800 millions de dollars portant sur la livraison de missiles S300 a été annulé par Moscou, en application d’une résolution des Nations unies sur les sanctions appliquées à l’Iran. Téhéran a alors saisi la Cour internationale d’arbitrage de Genève et réclame un dédommagement de 4 milliards de dollars.
D’après certaines sources, Vladimir Poutine, qui est favorable à l’assouplissement des sanctions, serait prêt à reprendre les livraisons de missiles à l’Iran. Une information officiellement démentie. Mais le Kremlin reconnaît que les discussions de Bichkek doivent inclure la coopération technico-militaire. Le chef de la commission des Affaires étrangères au Parlement ne cache pas que si les États-Unis frappaient la Syrie, la Russie étudierait un élargissement de la livraison d’armes de défense à l’Iran.
La Russie serait également prête à construite un deuxième réacteur dans la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr. Pas de confirmation officielle, mais là aussi le porte-parole du Kremlin a admis que les entretiens devaient porter sur la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire dans le complexe de Bouchehr.