"La Russie est prête à examiner une demande d’asile d’Edward Snowden, à l’origine des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique", a indiqué le porte-parole du Kremlin au quotidien Kommersant.
"Si une telle demande nous parvient, elle sera examinée", a déclaré Dmitri Peskov au journal. Il n’a pas été possible de confirmer auprès du porte-parole dans l’immédiat.
Le chef de la commission aux relations internationales à la Douma (chambre basse du parlement), Alexeï Pouchkov, a prédit qu’une telle décision provoquerait l’hystérie aux États-Unis.
"En promettant l’asile à Snowden, Moscou s’engage à défendre les personnes persécutées pour des motifs politiques. Cela va provoquer l’hystérie aux États-Unis. Ils ne reconnaissent ce droit qu’à eux-mêmes", a-t-il écrit sur Twitter.
Edward Snowden, un Américain de 29 ans qui travaillait pour la toute puissante agence américaine d’espionnage NSA, a révélé dimanche être la source des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique, et une enquête a été ouverte à son encontre.
Alors qu’il s’est réfugié à Hong Kong le 20 mai après avoir copié les derniers documents qu’il voulait divulguer, des élus américains ont demandé son extradition.
Le jeune homme a pour sa part déclaré qu’il envisageait de demander l’asile politique en Islande, pays le plus proche de ses opinions quant à la liberté d’expression sur Internet.
L’Islande a toutefois indiqué lundi n’avoir reçu aucune demande de Snowden et a rappelé que toute personne qui souhaitait obtenir l’asile politique devait d’abord venir sur son territoire.
La Russie a à plusieurs reprises exprimé sa sympathie pour Julian Assange, le fondateur de Wikileaks qui avait divulgué des câbles diplomatiques américains.
Ce dernier est réfugié à l’ambassade de l’Équateur à Londres depuis près d’un an pour tenter d’échapper à son extradition vers la Suède qui le réclame dans une affaire de viol et d’agression sexuelle présumés.