Un Bulgare de 59 ans qui s’est immolé par le feu mardi matin dans la cour de sa maison à Harmanli (sud), est décédé, a annoncé mardi la police régionale de Haskovo (sud).
Il s’agit du septième décès par immolation par le feu en Bulgarie depuis février et une vague inédite de tentatives d’immolation par le feu, qui ont accompagné un mouvement de protestation contre la pauvreté et la corruption en février et mars.
"L’homme, qui vivait seul, s’était aspergé de gaz avant de s’immoler par le feu et a brûlé en quelques minutes. Selon des voisins qui avaient tenté de lui porter secours, l’homme souffrait d’une maladie psychique", a déclaré la porte-parole de la police, Nina Nikolova.
Au total, neuf personnes, selon la police, ont tenté de se suicider de cette manière, inhabituelle pour la Bulgarie, depuis le déclenchement de la crise. Deux d’entre elles ont survécu.
La plupart des immolations par le feu s’expliquent par le désespoir, la pauvreté et le manque de perspective.
Les protestations ont poussé le gouvernement de centre droit du Premier ministre conservateur Boïko Borissov à la démission le 20 février, et ont provoqué la tenue d’élections législatives anticipées le 12 mai.
À l’issue de ce scrutin, un gouvernement d’experts dirigé par l’économiste Plamen Orecharski, a été mis en place. Lors de sa première réunion mercredi dernier, ce gouvernement a prévu des mesures en faveur des plus défavorisés.