Le ministère russe des Affaires étrangères a encouragé la mise en place de règles internationales sur la modération des contenus des réseaux sociaux, afin d’éviter une « censure arbitraire et opaque » de la part de ces derniers.
Le 27 janvier 2021, le ministère russe des Affaires étrangères s’est dit dans un communiqué favorable à l’établissement de règles internationales en matière de modération du contenu des réseaux sociaux. Quelques semaines auparavant, les géants américains du numérique avaient pris des décisions inédites contre l’ex-président américain Donald Trump et ses soutiens.
« Les mesures restrictives adoptées par la direction des plus grands réseaux sociaux américains concernant les contenus publiés sur leurs plateformes ont porté un coup au système démocratique de valeurs et à l’architecture internationale de l’information », explique le communiqué, qui évoque le « caractère inadmissible d’une censure arbitraire et opaque des contenus médiatiques de la part des plateformes numériques » s’opérant « en l’absence de décision de justice ».
Ces décisions unilatérales de la part des géants du numérique (Facebook, Twitter, Google, Amazon...) enfreignent selon le ministère russe des Affaires étrangères les dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (adopté en 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies), mais aussi celles de l’Acte final d’Helsinki et d’un « certain nombre d’autres décisions [...] signées par les États-Unis ».
Moscou en appelle donc à un « travail de fond » réalisé dans des « structures internationales compétentes » – telles que les Nations unies, le Conseil de l’Europe et l’OSCE – afin de relever les défis de l’absence de contrôle des pouvoirs publics sur le monde numérique et de la « vulnérabilité des données personnelles accumulées par les réseaux sociaux ».