Le Conseil de l’Europe s’est alarmé dimanche 26 juillet 2020 de l’intention du gouvernement ultraconservateur nationaliste polonais de dénoncer la convention d’Istanbul, ce qui marquerait un important recul dans la protection des femmes contre les violences sexistes.
Quitter la convention d’Istanbul serait fortement regrettable et serait un important recul dans la protection des femmes contre la violence en Europe, s’est inquiétée, dans une déclaration écrite Marija Pejcinovic Buric, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, une organisation paneuropéenne de défense des droits de l’Homme et de l’État de droit installée à Strasbourg.
Marija Pejcinovic Buric a jugé alarmantes les récentes déclarations de membres du gouvernement polonais sur l’intention de Varsovie de quitter ce traité adopté en 2011 par le Conseil de l’Europe (qui rassemble 47 pays). Ce texte connu sous le nom de « Convention d’Istanbul » est le premier outil supranational à fixer des normes juridiquement contraignantes en vue d’empêcher la violence de nature sexiste.
À l’époque où elle était gouvernée par une coalition centriste, la Pologne a signé en 2012 et ratifié trois ans plus tard cette convention.
L’actuel ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, l’avait considérée à l’époque comme une invention, une création féministe qui vise à justifier l’idéologie gay. Il a affirmé samedi qu’il allait présenter lundi un document officiel demandant au ministère de la Famille de préparer la dénonciation du traité.
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