@ Jean " un système monarchique et féodal arrivé au stade ultime de sa décomposition "
Le France était en 1788 était de loin le premier pays du monde par son PNB, par le niveau de vie de sa population, par son niveau d’instruction élémentaire (écoles gratuites et oblogatoire pour tous, y compris les filles) et supérieur, par le développement de son réseau routier, de ses caneaux, de ses ports, de sa poste, de ses manufactures, de ses coches, par son niveau scientifique et technique (premier bateau à vapeur sur le Rhône), par ses grandes écoles accessibles par concours, par sa production artistique en peinture, sculpture, littérature, musique, architecture, mode qui donnait le ton dans tous les autres pays, par ses institutions sociales et charitables prenant en charges toutes sortes de personnes, fous, orphelin, femme séparées, vieillards, etc, par son agriculture de petits paysans propriétaires décrite par l’agronome anglais Arthur Young dans "Voyages en France en 1788 et 1789", etc.
La réunion des États généraux est due au surendettement du Trésor royal créé par les ministres comme Necker au bénéfice des banquiers calvinistes genevois, et de bourgeois souscripteurs d’emprunts, sachant que le roi n’avait pas le pouvoir d’augmenter ou de créer des nouveaux impôts sans le consentement des peuples. Le trésor royal en était arrivé à devoir payer autant d’intérêt que ses recettes, en réempruntant, et risquait de faire banqueroute, c’est-à-dire de ne pas rembourser les bourgeois des grande villes et les banquiers genevois.
La révolution a été faite sur le modèle de celle de Cromwell, c’est une prise de pouvoir violente par la Bourgeoisie de robe et de finance pour instaurer le régime manufacturier anglais. Les premières lois ont supprimé tout le droit social des corporations, autorisé le premier à intérêt (qui était formelement interdit), déclaré que la dette du roi était la chose la plus sacrée, et saisi tous le patrimoine du Clergé en garantie. Ils ont ensuite mis en vente ce patrimpoine dont la valeur était de 750 fois le montant de l’endettement royal, et donc vendu les collèges, les universités, les asiles de fous et de vieux, les hôpitaux, et surtout les bien-fonds dont la location permettait de financer les services publics de l’instruction, de la santé, du secteur social, de l’administration locale, les universités et la recherche universitaire, les bibliothèques, etc..