Q’est devenu le lycée Jean-Quarré à Paris ? Occupé par 500 migrants depuis fin juillet, on l’a rebaptisé MDR, Maison des réfugiés.
Il y a quelques jours, deux reporters de Libération ont dressé un tableau sombre de ce qu’ils appellent « un refuge régi par la loi du plus fort ». Ils évoquent une « situation inquiétante, entre des conditions sanitaires déplorables, les rixes récurrentes et l’irruption de réseaux mafieux ». Un Soudanais témoigne : « Il y a trop de monde ici. On vient de différentes cultures, on ne se comprend pas toujours. Il y a des disputes à propos de la cuisine, certains prennent des couteaux. […] Ça manque de sécurité. »
Une bénévole se rend à l’évidence : « Vous avez des centaines de gars, pas de règlement intérieur, certains ont passé du temps en centre de rétention, d’autres sont alcooliques, ils n’ont bouffé qu’une fois dans la journée… Ce n’est pas possible qu’il n’y ait pas de violence. »
Les femmes, ultra-minoritaires, sont celles qui souffrent le plus : « Elles ont la trouille de sortir la nuit, elles se font insulter. » On parle d’un « réseau de prostitution ». Le collectif à l’origine de l’occupation est « dépassé » et, en interne, les dissensions font rage : certains déplorent l’instrumentalisation politique, d’autres accusent : « L’idée d’une occupation dans un tel état de désorganisation, c’était catastrophique », ou encore « Quand on embringue des gens dans une telle aventure, il faut savoir prendre ses responsabilités. »