La France est un pays réfractaire, c’est dans son ADN. Réfractaire à tous les pouvoirs, surtout depuis la fin du pouvoir royal et donc divin (1789), le pouvoir des hommes étant beaucoup plus contestable. C’est pour ça qu’elle est devenue, depuis deux siècles, le laboratoire de toutes les révolutions, de toutes les répressions et de tous les terrorismes, qui sont une forme avancée et camouflée de répression. Car comment croire qu’un pays qui a inventé la police politique, le renseignement profond et la surveillance généralisée avec Fouché n’est pas en mesure de surveiller, avec des moyens humains et technologiques très supérieurs 200 ans plus tard, la partie politiquement active de la population, et a fortiori les éléments dangereux pour la paix et l’ordre publics ?
Le terrorisme d’aujourd’hui, on le sait, n’est plus un terrorisme bas-haut mais un terrorisme haut-bas : c’est devenu un instrument de terreur contre le peuple, un moyen de le mettre sous l’éteignoir, de neutraliser son revendicationnisme social, surtout en période de crise, pardon, de paupérisation programmée par le système néolibéral, puisqu’il faut parler franchement. Ce terrorisme est un terrorisme répressif du pouvoir profond contre la partie en colère du peuple, c’est un choc, un pique-bœuf électrique collé sur ceux qui commencent à trop renâcler ou trop comprendre, car comprendre est la base de tout.
Comprendre quoi ? Comprendre qui domine, qui décide, qui maintient la structure de pouvoir dont tout le monde ou presque peut s’apercevoir qu’elle est à la fois injuste et antirépublicaine. Mais cela ne l’empêche pas de s’en réclamer, des valeurs républicaines, ce qui entretient une confusion chez des Français déjà désorientés par les épisodes terroristes de 2015-2016.
Et désorientés, le mot est faible : le pays le plus accueillant, le plus tolérant, le plus « douceur de vivre » de la Terre se retrouve fusillé en pleine rue, en pleine salle de concert, écrasé par un camion fou pendant un feu d’artifices du 14 Juillet...
Les séries de chocs font suite à la prise de pouvoir d’un ambitieux, Manuel Valls, début 2014. Un ministre de l’Intérieur qui deviendra Premier ministre sous l’impulsion du CRIF, parce qu’il avait promis de faire de la lutte contre l’antisémitisme – comprendre la lutte pour le sionisme – sa primauté, son urgence, son unique obsession. La lutte pour le sionisme de ce socialiste défroqué, passé de la défense des faibles à la défense des forts, s’est transformée en dénonciation des musulmans de France, accusés de produire et protéger en leur sein des djihadistes anti-Français, alors que ces même djihadistes avaient été accompagnés par le renseignement militaire sur ordre présidentiel pour aller se battre contre l’armée d’Assad en Syrie...
Cette première forme de terrorisme anti-peuple s’est calmée avec l’arrivée au pouvoir de Macron en mai 2017, mais, très rapidement, ses réformes – comprendre sa destruction (pour le bien des banquiers et des assureurs) des services publics et des acquis sociaux spécifiques à la France – soulèveront une partie du peuple contre lui, on les appellera, il s’appelleront eux-mêmes les Gilets jaunes. Soixante-six samedis de lutte, avec parfois de vrais débuts d’émeute, comme ce début décembre 2018 qui verra le Président et quelques ministres arrogants commencer à paniquer devant la révolte populaire. Cette contestation sera châtiée dans le sang à coups de matraque, de LBD et de grenades de désencerclement. Des milliers de blessés et d’embastillés montreront au monde entier la férocité de la répression et le vrai visage du néolibéralisme, qui est prêt à sacrifier le peuple pour sauver la Banque.
L'autre peste refuse qu'on l'oublie.
C'est de bonne guerre.
Heureusement, désormais, les anticorps sont là. #GiletsJaunes https://t.co/Wj7Vysse84— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) March 14, 2020
Un an et demi après le terrorisme policier anti-Gilets jaunes, une troisième forme de terrorisme est venue s’abattre sur les Français, qui sont majoritairement contre les destructions sociales du gouvernement (la fin programmée des retraites par répartition, pour des retraites par capitalisation), les manifestations et la mobilisation au-delà des Gilets jaunes en étant la preuve. Cette forme sera nouvelle, inédite, difficile à prévoir : un virus mondial(iste), mais centré sur quelques pays. Après la Chine, la Corée et l’Italie, au tour des Français de connaître la psychose, le confinement, les menaces de la dominance, qu’elle soit politique, médiatique ou médicale. C’est à qui promettra le plus de morts, de souffrances à ceux qui seraient tentés de ne pas croire ou de ne pas s’aligner sur les consignes des sachants, des consignes qui ressemblent fort à des ordres ou à des injonctions, le tout saupoudré de chiffres alarmistes, d’un compteur quotidien des virussés et des morts, comme si en 1347 les Français avaient eu un compteur dans chaque ville, dans chaque rue, dans chaque maison.
« On est sur une croissance exponentielle à l’italienne. Seules des mesures drastiques de réduction des interactions sociales peuvent permettre de ramener ça à une progression linéaire, donc d’éviter le débordement des hôpitaux, de réduire la mortalité. » (Denis Olivennes, oligarque)
Ce compteur s’appelle médias et il participe à la plus formidable opération d’intoxication et de soumission d’un peuple rétif, pas encore suffisamment soumis à la doxa mondialiste. Et malgré la soumission de façade, il est à craindre – ou à espérer – que le retour de bâton populaire, quand seront connus les véritables commanditaires de ce bactério-terrorisme, sera encore plus formidable que ce à quoi les dominants s’attendent : ils attendent le calme, ils auront la tempête. Ils n’auront jamais la paix, ils auront une guerre de tous les instants, car tout finit par se savoir, pas forcément dans le détail, mais par la cohérence des explications non trafiquées, par le rapprochement des faits indéniables, et la séparation des amalgames produits par les chiens de la dominance.
Écoutez ce qu’imaginait en octobre 2019 Jovanovic à partir de la 42e minute :
J’étais chez moi toute la journée hein... des fois que ... pic.twitter.com/iiNC8FGzaP
— Kerviel Jérôme (@kerviel_j) March 9, 2020
Après cette petite note d’humour, voyez maintenant ce qu’Attali prédisait en 2009 dans L’Express, propos rapportés par le site Solidarité et Progrès :
« “L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur : elle met alors d’abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs). Puis, une fois la crise passée, elle transforme ces mécanismes pour les rendre compatibles avec la liberté individuelle et les inscrire dans une politique de santé démocratique.”
Pour Attali, “La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes”, car elle fera surgir, “mieux qu’aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d’un altruisme, au moins intéressé”.
“Et, même si, comme il faut évidemment l’espérer, cette crise n’est pas très grave, il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d’en tirer les leçons, afin qu’avant la prochaine – inévitable – on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle, ainsi que des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial.” »
Si après ça les Français ne savent pas qui est leur Ennemi...
Les Français sont, malgré eux, culturellement, historiquement, organiquement, rétifs à ce virus qu’est l’idéologie mondialiste, faite de mercantilisme, d’individualisme, de matérialisme. Ils aiment l’excellence, la spiritualité, la convivialité. Ils ont dans leur ADN quelque chose qui ne se plie pas aux injonctions des gouvernements corrompus par le mondialisme qui tentent de les soumettre, en les culpabilisant, en les menaçant et, in fine, en les choquant avec tout l’arsenal terroriste possible. Les Vietnamiens ont tenu sous les bombes américaines, nous tiendrons sous les bombes néolibérales.