Le Fonds monétaire international s’est livré ses dernières semaines à une étude de grande ampleur, visant à repérer les banques les plus dangereuses pour l’équilibre financier mondial. Et la palme revient à la plus puissante banque allemande.
Selon le FMI, les multiples liens et ramifications de la Deutsche Bank avec les plus grands établissements bancaires mondiaux en font le principal facteur de risque pour le système financier dans son ensemble.
Cette révélation fait suite à une analyse de l’organisation internationale visant à vérifier et analyser le risque que représente chaque groupe bancaire allemand sur l’ensemble du système financier. On parle alors de « risques systémiques globaux » (appelés aussi « G-SIBs »).
Mais ce mercredi 30 juin, le FMI annonce que c’est le puissant groupe allemand qui se révèle être le plus dangereux pour l’économie mondiale : « Au sein des G-SIBs, Deutsche Bank apparaît comme le plus important contributeur net en termes de risques systémiques suivi par HSBC et Credit Suisse. »
« Le poids relatif de Deutsche Bank souligne l’importance de la gestion des risques, de la supervision intensive des G-SIBs et du suivi rapproché de leurs expositions transfrontalières », poursuit le FMI qui estime indispensable la mise en place rapide des mesures pour assurer la liquidation des banques en difficulté.
La Deutsche Bank n’a pas souhaité faire de commentaire sur le rapport du FMI.
C’est une semaine difficile pour la banque allemande. Ce jeudi, les actions de la Deutsche Bank ont perdu jusqu’à 5% à la Bourse de Francfort après que la Réserve fédérale américaine a annoncé qu’elle était l’un des rares établissements à avoir échoué à ses tests de résistance.
La Deutsche Bank est actuellement l’une des plus importantes banques européennes et mondiales, et la première d’Allemagne par sa capitalisation. Ses filiales sont présentes dans plus de 75 pays, les plus importantes étant à Londres, New York et Singapour et la banque emploie plus de 100 000 personnes dans le monde.