« Non seulement refuser l’antisémitisme, mais plus encore « lutter énergiquement contre toute forme d’antisémitisme politique et religieux ». Tel est l’engagement solennellement pris par les évêques français lundi 1er février à travers la signature d’une déclaration par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), lors d’une cérémonie organisée au siège parisien de la CEF. » (La Croix)
C’est très gentil de la part des évêques. Au fait, les rabbins vont-ils exhorter les juifs à s’impliquer contre l’antichristianisme ?
La Croix, c’est ce très ancien quotidien catholique (né en 1883) qui se flagelle depuis Vatican 2 sur les crimes des catholiques contre les juifs. L’autoflagellation, qui n’a rien à voir avec la parabole de la joue tendue, a été si loin que, depuis les grandes offensives sionistes dans les médias français (au milieu des années 2000, elles correspondent à un durcissement de la politique d’agression israélienne en Palestine), être catholique est presque devenu un crime, et ce crime s’appelle antisémitisme.
C’est le premier amalgame avant celui qui dit que tout musulman est un antisémite ou antisioniste (soyons précis) en puissance.
« La lutte contre l’antisémitisme doit être l’affaire de tous », assure avec force la déclaration remise à Haïm Korsia, grand rabbin de France, et à Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Et ce devoir, estiment les évêques, incombe particulièrement aux chrétiens en raison de leur « lien spirituel unique avec le judaïsme ». « La foi en Jésus nous distingue et nous sépare, elle nous oblige aussi, dans la mémoire des heures terriblement sombres de l’Histoire », insiste la déclaration, car « guérir de l’antisémitisme et de l’antijudaïsme est le fondement indispensable d’une véritable fraternité à l’échelle universelle ».
C’est pourquoi La Croix, qui ose titrer sur « le retour en force de l’antisémitisme », marche dans les pas du faux pape François, ce larbin qui exécute à la perfection le plan mondialiste qui consiste à rabaisser et affaiblir la religion chrétienne. Heureusement, la foi a tout prévu : elle s’est échappée de cette fausse Église, officielle, politique, soumise. La foi est par nature insoumise.
- Sur cette image, le pape Korsia reçoit
le rabbin François
Quand on voit Korsia donner ses ordres au pauvre François, on a honte pour ce dernier, pour les catholiques ; puis on se ressaisit : laissons les morts enterrer leurs morts. François devrait avoir autre chose à faire que se concentrer sur la lutte contre l’antisémitisme, alors que les églises se vident, que les prédateurs lorgnent sur le parvis de Notre-Dame qu’ils ont incendiée.
Une danse du bas-ventre humiliante
L’antisémitisme, avéré ou pas, fantasmé ou pas, est le problème des juifs ou des rabbins, pas celui des catholiques, des prêtres ou des évêques. C’est du domaine de la politique, du marchandage politique, pas de la foi. En se soumettant ainsi, l’Église ne gagnera rien. Les presque soixante années passées en glissements et renoncements depuis le concile de la honte sont là pour le démontrer.
« Cette déclaration est motivée par une actualité générale très préoccupante, explique à La Croix Mgr Thibault Verny, évêque auxiliaire de Paris et membre du Conseil pour l’unité des chrétiens et les relations avec le judaïsme de la CEF. Il y a d’une part un antisémitisme sanglant avec des attentats et des meurtres, mais il y a également un antisémitisme rampant, fait d’insultes sur les réseaux sociaux et nourri de préjugés qui reviennent en force. »
Et ce que Mgr Verny appelle « l’antisémitisme rampant » n’est souvent que la réaction à l’emprise sioniste démesurée sur la société française, et particulièrement dans les médias : tout ce qui n’est pas sioniste est éradiqué. Il n’est donc pas étonnant qu’une réaction, parfois un peu sommaire il est vrai – mais tout le monde n’a pas la culture requise pour trouver les bons mots –, puisse s’observer sur les réseaux sociaux.
« Alors que le problème de l’antisémitisme resurgit avec force en Europe, les évêques veulent sensibiliser à cette question », renchérit le père Christophe Le Sourt, directeur du service national des relations avec le judaïsme au sein de la CEF. Pour appuyer son propos, il n’hésite pas à fournir des chiffres : si les Français de confession juive ne représentent que 1 % de la population, ils sont la cible de plus de 4 actes de violence ou de haine sur 10. Une réalité qui, selon le père Le Sourt, a conduit au départ vers Israël de près de 10 % des juifs de France en 10 ans. « En tant que citoyens et en raison de notre lien spirituel, insiste-t-il, nous devons combattre l’antisémitisme avec les juifs. »
Il faudrait dire au Père Le Sourt que ces stats gonflées (un croche-dalle de collégiens vaut un délit, presque un crime), qui sont issues du ministère de l’Intérieur, proviennent souvent de la communauté juive organisée elle-même, ce qui autorise toutes les manipulations, inflations et réécritures... pas très saintes.
La déclaration de la hiérarchie catholique, écrit La Croix, a été « transmise dans les diocèses ». Là encore, c’est Korsia qui accorde les bons et les mauvais points :
Pour Haïm Korsia, cette « belle démarche » souligne l’existence de « tentations » antisémites dans la société actuelle. Face à ce risque, considère-t-il, « il est important de rappeler les choses avec les mots d’aujourd’hui et de dire que ce serait une trahison du catholicisme que de se laisser glisser sur la pente de l’antisémitisme. Peut-être l’époque nous oblige-t-elle à faire des déclarations pour réaffirmer ce qui est important. »
On ne demande évidemment pas à La Croix de devenir La Libre Parole de Drumont, seulement d’être un journal catholique, résolument catholique. Si le quotidien continue dans cette voie autoflagellatrice, dans dix ans, il s’appellera La Croix de David et sera vendu en supplément d’Actualité juive.