La Colombie ne cherchera pas à provoquer un affrontement armé contre le Nicaragua suite à une résolution défavorable sur le différend territorial entre les deux pays, a indiqué mardi la ministre colombienne des Affaires étrangères, Maria Angela Holguin.
Un an après le verdict de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui demande à la Colombie de céder au Nicaragua le contrôle de quelque 75 000 kilomètres carrés d’eaux territoriales en Mer des Caraïbes, Mme Holguin a indiqué aux journalistes que son pays continuera à lutter contre cette décision.
"Nous appliquons tous les moyens diplomatiques possibles pour éviter une confrontation, qui sont la dernière chose dont le pays a besoin", a-t-elle déclaré, ajoutant que son gouvernement cherche encore un moyen de faire appel du jugement de la CIJ, basée à la Haye, afin de ne pas céder le contrôle de la zone au Nicaragua.
Mme Holguin a également noté que le président colombien, Juan Manuel Santos, a fait un effort pour esquiver le verdict de la CIJ en se retirant du Traité américain de règlement pacifique (Pacte de Bogota), qui reconnaît la compétence de la CIJ.
Le verdict de la CIJ ne s’applique pas à la Colombie, compte tenu que la Constitution colombienne n’autorise pas de modifications de la frontière nationale, sauf dans le cadre de traités, a-t-elle précisé.
Le Nicaragua a récemment appelé la Colombie une fois de plus à se conformer au verdict de la CIJ, tandis que M. Santos a déclaré que la marine colombienne continuerait à "exercer sa pleine compétence et un contrôle complet" sur la zone.